La Dépêche –
Patrick Bellity fut PDG de SAM de 1998 à 2016. Ici en 2015. Patrick Bellity fut PDG de SAM de 1998 à 2016. Ici en 2015. DDM archives. – GUY LABRO
L’échéance du 19 novembre se rapproche. C’est la date butoir fixée par le tribunal de commerce de Toulouse pour qu’un repreneur potentiel se manifeste en déposant une offre de reprise ou une lettre d’intention de reprise. Sans cela, la fonderie SAM de Viviez qui a été placé en septembre dernier en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité jusqu’au 10 décembre, serait alors liquidée totalement.
Une perspective qui pousse une nouvelle fois les salariés de SAM dans la rue avec un grand rassemblement ce jeudi 4 novembre à 17 h 15, devant les locaux de l’usine SAM à Viviez. Avec le soutien des élus et de la population dont le collectif Tous Ensemble pour le Bassin Decazevillois.
Par ailleurs, l’ancien PDG de SAM de 1998 à 2016, Patrick Bellity dont le projet de reprise de SAM avait été écarté cet été par le tribunal de commerce de Toulouse faute de surface financière suffisante, se dit dans un communiqué toujours disponible pour la SAM : « Cité dans des articles récents sur des intentions ou des paroles que l’on me prête, je souhaite apporter ma vérité. J’ai été sollicité en décembre 2019 pour proposer une solution de reprise pérenne pour la SAM, mais à l’époque les esprits n’étaient pas prêts à un retour de mon équipe. En effet, j’ai dû quitter à regret la direction de la SAM en juin 2016 après une très forte divergence de vision stratégique avec différents interlocuteurs dont l’actionnaire de l’époque. Je me suis effacé après plus de 18 ans à sa tête en espérant qu’une situation apaisée permettrait de donner de nouvelles perspectives à cette usine qui me tenait tant à cœur.
Malheureusement, de nombreux événements non maîtrisés n’ont pas permis de trouver la bonne solution et après plus de 5 années sans direction stable ni vision stratégique la SAM arrive au bout d’un chemin que j’imaginais bien différent à l’époque. SAM était une fonderie reconnue dans le monde entier pour son excellence et les clients prestigieux se bousculaient pour être servis. Aussi, quand les tensions se sont apaisées début 2021, j’ai proposé un projet pour faire revivre cette fonderie, lui redonner ses lettres de noblesse dans un cadre industriel renouvelé avec la volonté et l’énergie d’une équipe de professionnels, sauver le maximum de salariés en conservant les ressources nécessaires à un redéploiement de l’activité vers d’autres clients et d’autres secteurs en France comme à l’exportation. Voilà le challenge que je voulais relever avec les forces vives de SAM »
La Tribune de Toulouse –
l’ancien PDG prêt à éditer une seconde offre de reprise
L’ancien PDG de la fonderie SAM, aujourd’hui propriétaire d’une fonderie à Orléans, se dit prêt à déposer une offre de reprise pour le site aveyronnais. Avant l’été, Patrick Bellity avait déjà déposé une offre, sans convaincre les organes de la procédure, alors que plus de 350 emplois sont en jeu. Les détails.
C’est une mauvaise période qui prend des allures de feuilleton pour cette commune de 6.000 habitants dans l’Aveyron. À Decazeville, les semaines se suivent et se ressemblent, où les habitants de cette zone rurale suivent chaque nouvelle information concernant la fonderie SAM, l’un si ce n’est LE phare économique du secteur.
Après une mobilisation fin octobre des salariés, avec le soutien des habitants, les 364 employés de cette fonderie spécialisée dans l’industrie automobile appellent une nouvelle fois au soutien de la population pour un grand rassemblement jeudi 4 novembre en fin de journée.
Néanmoins, malgré la pression population récente ou même de ces derniers, ce site industriel qui n’a que pour seul client le constructeur automobile Renault est toujours dans l’attente d’un repreneur pour éviter la liquidation le 19 novembre de la part du tribunal de commerce de Toulouse.
Mais une lueur d’espoir pourrait venir de la part de Patrick Bellity. Un nom loin d’être nouveau dans ce dossier social de la SAM. En plus d’être l’ancien PDG de ce site industriel jusqu’en 2016, il a surtout tenté de déposer une première offre de reprise avant l’été, rejetée
Encore Bellity ?
Le problème, personne en veux, ni les constructeurs et ni BERCY…
La présidente de l’Occitanie annonce que la Région tiendra la semaine prochaine une « réunion de travail avec Patrick Bellity [ancien patron de la SAM], qui vient de manifester le maintien de son intérêt » pour racheter l’usine. Or, pour Carole Delga, « ce travail mérite le report de la décision du tribunal de commerce de quelques semaines ».
Un grand rassemblement devant la Sam de Viviez pour sauver l’entreprise
Une nouvelle mobilisation d’ampleur est prévue ce jeudi 4 novembre 2021 à 17h15 devant la fonderie Sam de Viviez, en liquidation judiciaire. Carole Delga demande un nouveau délai.