Patrick Wibault dit Piwi esff/h –
C’est une fois encore, avec Yvon Boutrais ancien patron de la Fonderie Ginet, que nous sommes rendus à La Fonderie Moulin à Saint Ouen l’Aumône. Nous avons de bon matin quitté le sud de l’Essonne pour rejoindre la banlieue nord de Paris.
Pour faire simple, on avait quitté Evry pour Cergy, un jour de pluie tant attendue après ces longs mois de sécheresse, manière de se rappeler que circuler ici est avec une météo plutôt banale est une grande aventure, et surtout du temps perdu… ? à discuter… ? à se rappeler les temps anciens, le bon temps ?.
En effet, je me souviens de la fonderie Moulin, rue Félix Eboué à Issy les Moulineaux, c’était en 1973, son patron monsieur Moulin faisait essentiellement du commerce en île de France pour répartir les commandes qu’il y glanait.
C’est, dans les nombreuses fonderies de la RP qu’il sous-traitait le travail « à Faire ». Serge Piraux dirigeait lui, la fonderie Ginet avec son sacré caractère, fonderie qu’il confia à Yvon Boutrais lequel avec son CAP de Bezons et après un apprentissage chez Lanier et les cours du samedi « aux fondeurs » avait terminé en 2008 sa carrière en déménageant la fonderie d’Issy à La Garenne (92).
C’est M. Samba Koné qui reprit la fonderie Ginet en 2008 puis la fonderie Moulin en 2012 et qui déménagea Ginet vers Saint Ouen l’Aumône en 2013. Ces deux entreprises réunissaient ainsi leurs effectifs et leurs méticuleux savoir-faire sous la houlette de ce jeune et sémillant patron avec lequel nous avions rendez-vous ce matin du 12 novembre il y a un mois.
Ce jeune patron qu’on avait appris à connaître depuis quelques années
nous était déjà apparu opérationnel, cash, efficace, décidé, volontaire mais qui à mes yeux dubitatifs, demeurait un casting étonnant voire détonant pour conduire et relever ce difficile challenge : assurer la communauté de destin de deux équipes dans un métier réputé difficile et dans une époque malmenée par la finance et les acheteurs.
Samba Koné aujourd’hui âgé 42 ans n’oublia pas, en nous ouvrant grandes les portes de sa fonderie, de nous rappeler être né à la goutte d’or. Après les mauvais souvenirs de l’école primaire, la passion des métiers de la mécanique le conduisit à obtenir son BEP dans un lycée technique parisien. Les cours du soir vont suivre et la rage d’entreprendre l’envoûta.
Comment allait-il d’abord découvrir puis « rétrofiter » cette fonderie, dont la pâte comme les histoires sont si-particulières.
Comment allait-il forger son équipe et lui montrer la direction. Celle d’une fonderie liée aux prototypes de l’automobile, de l’armement et de l’aéronautique manière de cumuler la difficulté, les emmerdes.
Nous avons rencontré à l’ouvrage six mouleurs avec 4 vis pour préparer le sable,
4 fours, objet d’un récent investissement,
deux installations de traitements thermiques,
une installation de fluo,
2 tri-dim et
deux bras Faro,
l’intégration de la simulation numérique (remplissage solidification qui permit d’optimiser la qualité des pièces) que complète un tout nouvel atelier d’usinage.
Pour faire face à la concurrence internationale, les fondeurs français ont un souci permanent de gain de productivité qui s’exprime par une volonté de gagner en coût, en délai et en qualité.
Cette dernière eu égard aux exigences des marchés de la fonderie Moulin (aéronautique, automobile notamment) est le moteur de ces 24 passionnés de notre métier, encadrés par Pascal Barthélémy et Christophe de Saint Omer.
Pascal et Christophe managés par Aurélia Lalloyer assistante et responsable du site aux côtés de M. Samba Koné qui a su leur confier Pouvoirs & Responsabilités.
Le Groupe de 86 salariés qu’il dirige réalisa 9.965 millions de chiffres d’affaires en 2017 . Voilà de quoi repérer un ratio que les confrères peuvent envier.
Bonjour à tous,
Je vois qu’Yvon blanchit de plus en plus, va falloir le passer un peu dans la couche !
Bonne continuation.
Gérard BdeG
Bonjour Gérard j’espère que la retraite ce passe bien en vous remerciant de mon savoir faire en fonderie j’espère avoir vos nouvelles