FRANCE BLEU FRANCE3-
Face à l’accélération du réchauffement climatique, à la répétition plus fréquente des canicules et à une série de jours de chaleur et sans pluie inédite cette année, les ouvriers de Stellantis à Mulhouse demandent à la direction de revoir son plan chaleur.
Le travail à la fonderie de l’usine Stellantis de Mulhouse est très compliqué l’été lors des grandes chaleurs
Cela fait 40 jours qu’il n’a pas plu une goutte sur Strasbourg. Et hormis les orages de ce 18 juin, cela fait 35 jours qu’il n’y a pas eu de grosses pluies en Alsace. Il fait aussi chaud : jusqu’à 30 degrés ces derniers jours. Bref, les métiers exposés souffrent… Les couvreurs, vitriers. Mais les ouvriers de l’usine Stellantis à Mulhouse dénoncent aussi la chaleur qui rend leurs conditions de travail difficiles.
Une situation qui se répète de plus en plus souvent, surtout à Mulhouse, une usine construite il y a plus de 60 ans et donc loin des normes les plus modernes en matière d’isolation. Alors la CFDT demande à la direction d’adapter les règles pour faire face au réchauffement climatique.
« Il fait de plus en plus chaud, de plus en plus tôt. Dans les ateliers été comme hiver, on a les équipements de travail. Et certains ateliers procurent beaucoup de chaleur, comme la fonderie. C’est mal isolé, il n’y a pas de clim. Et la seule solution proposée par la direction, c’est de vieilles règles, de donner de temps en temps une bouteille d’eau » estime Ronald Laventin, élu CFDT au CSE.
Aller plus loin
Car un plan chaleur existe déjà à l’usine. La direction précise que des bouteilles d’eau sont distribuées systématiquement dès que la température extérieure atteint 30 degrés. Ce lundi 12 juin, des bouteilles d’eau ont même été distribuées gratuitement alors qu’il ne faisait que 29 degrés. La direction rappelle aussi que des pauses fraîcheurs de 10 minutes sont accordées dès que la température extérieure atteint 33 degrés ou 32 degrés pendant trois jours de suite. Et que l’usine est aérée au maximum la nuit pour rafraîchir l’atmosphère au matin.
Mais la CFDT demande d’aller bien plus loin, alors que les grandes chaleurs se répètent fréquemment. Avec notamment des distributions d’eau fraîche plus fréquentes. Et des pauses fraîcheurs accordées sans condition précises de température, dès que la chaleur est difficile à supporter pour les salariés.
« On demande que l’on prenne en compte ce risque. D’octroyer des arrêts chaleur en soirée, la sécurité et la santé des salariés doit primer sur le reste » estime Ronald Laventin.
La CFDT compte bien mettre ce sujet sur la table du prochain CSE ordinaire, prévu le 30 juin à Mulhouse.