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A la veille de la décision que devrait rendre le tribunal de commerce de Dijon sur l’avenir de la fonderie du Jura MBF, environ 70 salariés se sont rendus à Paris afin d’obtenir le soutien du ministère de l’Économie pour le plan de reprise de leur société présenté au tribunal.
Publié le 21/06/2021 à 18h48
Les 270 salariés seront-ils fixés ce mardi 22 juin sur leur sort ? La fonderie MBF, principal employeur privé de Saint-Claude dans le Jura va-t-elle être liquidée ou le plan de reprise présenté par Mickaël Azoulay va-t-il être validé ? Y aura-t-il un nouveau report de la décision des juges du tribunal de commerce de Dijon ? Comment les juges peuvent-ils rendre une décision sans avoir reçu le vote de l’assemblée du conseil régional confirmant le soutien de la collectivité ? Quel soutien l’état est-il prêt à apporter à cette fonderie aluminium en redressement judiciaire depuis le 4 novembre 2020 ?
Le 15 juin dernier, à l’issue de l’audience au tribunal de commerce de Dijon, Mickaël Azoulay, l’entrepreneur lyonnais qui est le seul à présenter un plan de reprise, affirmait vouloir reprendre 210 des 270 salariés. Selon l’homme d’affaires, les salariés pourront être intégrés au capital social, à hauteur de 21% sous la forme d’une scop, une société coopérative associée à la société. L’homme d’affaires est certain du « vrai savoir-faire des salariés ».
L’enjeu, tant pour Mickael Azoulay que les syndicats et les salariés, est maintenant de convaincre l’État et la Région de soutenir cette offre de reprise. Le 25 mai dernier, l’Etat avait finalement retiré son engagement pour un prêt bonifié de 10 millions d’euros.
D’où la rencontre d’aujourd’hui au ministère de l’Economie. Après avoir rencontré les élus régionaux le 15 juin dernier, les représentants des salariés de MBF ont pu échanger avec Mickaël Azoulay à l’occasion de cette rencontre avec un représentant du ministère de l’Économie.
Mickaël Azoulay et les représentants syndicaux de MBF avant l’entretien au ministère
Déjà en mai dernier, quatre salariés avaient fait une grève de la faim devant le ministère de l’Économie pour obtenir auprès du Président de la République et du premier Ministre Jean Castex. Ils n’ont pas obtenu satisfaction. Tout comme aujourd’hui. Ils sont ressortis de cet entretien « dépités ». Le ministère ne s’engage pas à soutenir ce projet de reprise.
Dans un courrier du 18 juin, Marie-Guite Dufay, présidente PS du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, précise l’engagement de sa collectivité tant qu’elle en est la présidente.