Maserati, le retour compliqué d’une légende de l’automobile italienne
La marque au trident, pépite de luxe du groupe Stellantis, traverse une mauvaise passe. Maserati repousse de plusieurs années son objectif de marge à 15 %, indique son patron aux « Echos ».
Dans le grand bâtiment années 1930 d’un blanc immaculé, on entend un ouvrier siffloter. Les 250 employés de la manufacture historique Maserati à Modène (Emilie-Romagne) s’affairent dans une quiétude inhabituelle pour usine automobile. Ils assemblent le « supercar » MC 20. Il ne sort que 6 unités par jour de ce bolide vendu 250.000 euros minimum, propulsé jusqu’à 325 km/h par un V6 maison de 630 chevaux émettant 260 grammes de CO2 au kilomètre).
Le calme qui règne dans la manufacture de la marque ne dit rien de la crise que traverse Maserati. La marque au trident, luxueuse pépite du groupe Stellantis, menace de caler. Signe de ces tensions, deux des trois top managers de la business unit ont quitté la maison ces derniers mois (l’ingénieur en chef et le responsable des ventes). De l’équipe initiale, seul demeure le directeur général Davide Grasso.