Il y a des sujets, qui à peine évoqués, créent immédiatement une polémique et voient s’affronter deux blocs monolithiques sans qu’aucun ne fasse de concession à l’autre ni ne tentât de convenir d’un plus petit dénominateur commun sur lequel démarrer une base de négociation.
L’immigration est un de ceux-là.
J’évite d’aborder ces sujets dans mes posts et je me limite à une stricte discipline préférant donner mon avis ou partager mon expérience sur les sujets industriels ou d’économie.
Je ne peux toutefois esquiver mon témoignage afin d’alimenter sereinement le débat qui secoue l’hémicycle actuellement.
J’ai dirigé des collaborateurs venant de tous les continents et de toutes les couleurs et religions.
L’industrie est un formidable creuset (sans jeu de mots) où cohabitent des gens de peuples très différents.
J’ai fait respecter les mêmes règles pour tous, j’ai veillé à l’équité salariale, j’ai imposé, quand cela n’était pas naturel, à ce que les chefs d’atelier traitent chacun sur un même pied d’égalité.
J’ai rencontré des gens dévoués, consciencieux, compétents, respectueux de l’outil de production, curieux, demandeurs d’évolution, de formation, totalement intégrés.
J’ai passé des heures à discuter avec chacun de son pays d’origine, de ses mœurs et coutumes, de ses traditions, de sa famille.
J’ai échangé dans un français impeccable, digne d’un Khâgneux, avec des africains qui avaient arrêté leurs études pour subvenir aux besoins de leur parents.
J’en ai retiré une conviction forte.
L’industrie comme d’autres métiers de main-d’oeuvre permet à ceux qui veulent y consacrer leur vie de s’intégrer dans un pays en lui apportant leur énergie vitale.
Les débats sans fin qui occupent nos députés, en les détournant des vrais sujets, les aurions-nous si nous n’avions pas abandonné notre industrie ?
L’ensauvagement de la société n’est-il pas une des conséquences de cette désertion que nous payons cash aujourd’hui ?
Réindustrialiser le pays n’est pas qu’un acte économique, c’est avant tout une refondation sociétale que nous devons impérativement mener pour laisser aux générations futures une France prospère et apaisée.
PATRICK BELLITY
Je ne partage pas toujours les commentaires de Patrick Bellity mais là je suis entièrement d’accord avec ce qu’il écrit et que nous oublions trop facilement.
Je vais apporter un commentaire par un autre aspect.
Depuis que je me suis arrêté je suis des cycles de conférence à la Sorbonne, dans différentes matières et en autre en Géopolitique.
Je viens de terminer un cycle sur la politique européenne. En principe les conférenciers balaient assez large et ce fut le cas.
En Europe il n’y a plus de politique familiale comme cela à pu exister principalement en Allemagne et en France sous VGE par exemple (prime au 3ème enfant).
Pour qu’une société ne vieillisse pas elle se doit d’avoir une démographie plus près de 3 que de 2.
Hors l’Allemagne et l’Italie vieillissent très fortement, la pente est brutale, l’Angleterre curieusement se maintient et la France décroit faiblement nous sommes à 2,1 voir 2,2.
Il va s’en dire que nous avons besoin et encore plus dans l’avenir de l’immigration, c’est une réalité impossible à contourner, ensuite peut-être qu’il convient d’en déterminer les modalités.
Nous avons vécu depuis les siècles passées et surtout au cours du dernier avec une démographie croissante. Nous voyons que la population mondiale consomme au milieu d’une année les ressources annuelles de la terre et est ce qu’une décroissance de la population ne serait pas un moyen pour repondre à cette problématique ?
L’immigration : Laquelle, celle que choisirait les pays riches? Facile, nous répondons à nos problèmes en allant chercher les compétences ou les élites dans des pays qui peuvent en manquer cruellement ce qui peut freiner leur developpement économique , ou dans des métiers que ne veulent plus faire nos populations, mais dont la présence de ses travailleurs sur nos territoires gênent.
Arrêtons de tourner autour du pot et cette énorme hypocrisie !!
La France a toujours été une terre d’immigration. Provenant essentiellement d’Europe, donc de tradition judéo-chrétienne, ce qui n’a pas posé de problèmes insurmontables tant pour les Français que pour ces immigrants (Espagnol, Italiens, Portugais, Polonais, etc). Cela ne veut pas dire que tout était parfait, mais bon an mal an, ces populations se sont intégrés, sans vouloir imposer quoi que ce soit (religion, mode de vie). Elles ont souvent maintenu une nostalgie de leur pays d’origine, y allant lors des vacances ou de leur retraite, conservant leur tradition culinaire, etc. Rien que de très respectable. J’ai travaillé avec beaucoup d’entre eux, en toute amitié et respect, et j’y conserve de nombreux amis.
La nouvelle immigration est elle issue de pays qui n’ont pas du tout nos valeurs, notre mode de vie, de pensée, mettant par dessus tout, leur religion (Islam). Par dessus nos lois, notre façon de vivre, ce qui annihile d’office, toute possibilité d’intégration, que d’ailleurs la plupart refusent. Et c’est ce qui pose problème. Ils viennent pour travailler, avoir une vie meilleure, certes…mais comme s’ils étaient encore là bas, dans un esprit communautariste et voulant imposer leur vision de la société!! Pourquoi n’émigrent ils pas dans des pays qui ont la même culture, la même religion et façon de penser qu’eux ?