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Le mercredi 21 mars 2019, les six fontaines commenceront leur lente rotation sur le rond-point des Champs-Elysées.
Luc Lajoye au milieu de ses ateliers à Amnéville (Moselle) / © France 3 Lorraine/Yves Kreidl
Les nouvelles fontaines des Champs-Elysées sont inaugurées mercredi 21 mars. L’entreprise Les Bronzes d’Industrie installée à Amnéville (Moselle) a été sollicitée par les designers français Ronan et Erwan Bouroullec pour collaborer à ce projet d’envergure.
Les nouvelle fontaines des Champs-Elysées inaugurées le 21 mars 2019 ont été pour partie conçues par Les Bronzes d’Industrie.
Luc Lajoye, président directeur général de la société mosellane peut avoir le sourire.
Le savoir-faire de sa fonderie familiale a su répondre aux désirs créatifs des designers Ronan et Erwan Bouroullec.
Il y a trois ans les deux frères Bouroullec imaginent un projet de fontaines pour répondre à la demande de la mairie de Paris.
Le rond-point des Champs-Elysées n’en n’a plus depuis 1998.
Ronan et Erwan Bouroullec devant leur projet de fontaines / © Studio Bouroullec
Luc Lajoye est contacté car son entreprise est leader français dans la production de pièces en « cupro-aluminium ».
L’alliage contient 80% de cuivre et 20% d’aluminium.
Il est choisi pour sa résistance à la corrosion et sa dureté supérieure au bronze.
Avant de lancer la réalisation des pièces, l’entreprise travaille avec les designers car le projet est inédit et pas simple à réaliser.
Les designers avaient un dessin des fontaines, notre mission: transformer leurs désirs en un objet réalisable.
– Luc Lajoye, PDG LBI –
Le résultat: six fontaines de treize mètres de haut, association de cupro-aluminium et de plus de 3.000 cristaux Zwarovski.
Pendant sept mois, 25 personnes des bureaux d’études aux ateliers ont travaillé à la fabrication des mâts et des bras des fontaines.
L’atelier est adapté pour assembler les pièces. Un défi pour l’entreprise centenaire cette année.
La fonderie au début du 20e siècle / © Les Bronzes d’Industrie
Fondée en 1919, l’entreprise fabrique des engrenages pour les mines de fer et la sidérurgie lorraine.
Dans les années 70, sa diversification vers les aciers spéciaux lui permet un essor international.
En 2019 elle compte 350 salariés répartis sur plusieurs sites et exporte 80% de sa production.
Si le projet global des frères Bouroullec a couté six millions d’euros, Luc Lajoye aime préciser: »ce genre de collaboration est surtout une vitrine pour montrer le savoir-faire de notre entreprise et de notre région. »