Le vélo français se remet en selle
La petite reine n’a pas échappé au mouvement de désindustrialisation de la France au cours des trente dernières années. Portée par les préoccupations environnementales et de souveraineté, la filière industrielle du vélo tente un retour mais il est compliqué.
Par Ninon Renaud
La double victoire du Tour des Flandres le 30 mars, puis du Paris-Roubaix une semaine plus tard par le petit-fils de Raymond Poulidor pourrait-elle être le signe d’un renouveau de l’industrie française du cycle ? Elle a en tout cas pu faire revivre aux fans de la petite reine l’époque glorieuse du vélo français des années 1960-1970. Les marques Peugeot, Mercier, Gitane ou Manufrance étaient alors toutes puissantes. En 1980, Peugeot produisait 865.000 vélos entièrement en France, soit l’équivalent de tous les vélos juste assemblés dans l’Hexagone en 2022.
Un modèle du fabricant français compte parmi les nombreux vestiges de cette période dorée hantant le bureau gersois de Denis Briscadieu. Le président du cluster Vélo Vallée en Occitanie et dirigeant du Groupe Cyclelab , se souvient qu’il pédalait dessus il y a une quarantaine d’années, quand il était cadet.