La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mardi 29 Mar, 2011
Catégorie : Selon la presse

Le rêveur d’acier

Selon le Figaro.
LA BELLE ÉTOILE, de Jean Védrines.
« Quand une certaine idée de l’homme, de la transmission, est morte, oubliée ou interdite, on assiste au retour du père dans le roman. La Belle Etoile de Jean Védrines brille de cette gloire-là, différée mais inoubliable. Le cadre est ancien (les années 50-60) mais le tableau bouge encore. A l’adolescence, un fils s’interroge : pourquoi son père, métallurgiste italien, a-t-il quitté les Pouilles et transporté sa famille dans un bocage français ? Qui est cet homme qui bosse dans une fonderie loin des combats d’un autre temps ? Si son «sac de guerre» pouvait parler, il dirait qu’il fut chasseur d’Allemands, puis partisan rouge combattant la bourgeoisie pendant la guerre civile italienne. Son exil signe-t-il une défaite historique, la fin d’une utopie, le début d’une grande décoloration sociale ? D’un côté, l’archaïsme, les mystères, les silences d’un père, doux comme savent l’être les hommes de fer. De l’autre, l’ardeur d’un fils qui voit et enregistre tout, «aux aguets», comme le sont souvent les exilés. Sa langue est si riche, si vive qu’on dirait qu’il entend des voix. Celles de l’Histoire qui n’a pas dit son dernier mot. Védrines module les beaux accents de l’insoumission. Dans la nuit des pauvres, on peut toujours rêver à la belle étoile. Elle a pour nom l’insurrection.

Fayard, 347p., 19€.
Par Jean-Marc Parisis »

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