Et le hasard du calendrier a bien fait les choses ! C’était en effet également hier la Journée du refus de l’échec scolaire, mettant l’accent sur le lycée professionnel, jugé mal connu et mal aimé.
Débutant sa visite par le lycée des métiers Henri-Brisson, François Bonneau s’est intéressé notamment au bac sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (STI2D), visant à préparer les élèves à la poursuite d’études supérieures (BTS, DUT, Master, diplômes d’ingénieurs).
Et tout au long des échanges avec les lycéens, à Brisson et à Vaillant, l’ancien prof de lettres n’a cessé de les encourager à avoir de l’ambition : « L’industrie est une réalité à Vierzon et dans la Région, il faut se mobiliser pour faire venir les jeunes se former ici, ils trouveront des emplois. »
Avec la découverte des deux formations emblématiques de Brisson, la décoration céramique et la fonderie, le paradoxe connu de longue date de l’inadéquation entre les souhaits des jeunes et les perspectives de travail futur, a ressurgi. Ils sont en effet nombreux à choisir la première dans laquelle il n’existe que très peu de débouchés. Et la seconde, la fonderie, a toujours dû mal à recruter. Angèle Nedjam, déléguée régionale de la fédération Forge fonderie, organisation professionnelle, était présente. Devant la classe de modelage, l’étape préparatoire à la fonderie des pièces, elle a confirmé : « Vous n’êtes pas assez nombreux à être formés, les modeleurs sont les meilleurs techniciens ! »
Patrick Chunleau, un des enseignants en fonderie, a profité de la venue du patron de la Région, collectivité qui finance les travaux dans les lycées, pour souligner un aspect de ce manque d’attractivité : « Quand de futurs élèves viennent visiter l’atelier, ils voient que c’est ancien, que les labos ne sont pas assez équipés. Nous aurions besoin d’une entrée séparée, de vestiaires spécifiques et d’un bon coup de peinture. »
François Bonneau n’a pas esquivé les doléances : « C’est difficile de recruter des jeunes mais nous allons mener une réflexion pour l’évolution de l’atelier fonderie. »
L’incertitude planant sur le maintien ou non par l’Éducation nationale des filières ayant du mal à faire le plein d’élèves reste un frein aux investissements dans les établissements.
Des travaux ont été réalisés récemment dans l’atelier de modelage, pour l’extraction des poussières. La rénovation du bâtiment vie scolaire est en cours, avec la réfection des couvertures et le changement des men