Commercialisé à partir du 2 mai et très attendu par les concessionnaires de la marque au lion, le premier scooter trois roues Peugeot est un pur produit de l’usine historique de la filiale cycles de PSA qui est ainsi confortée, après la délocalisation de la fabrication de nombreux modèles en Chine. Le Metropolis a mobilisé 50 personnes pendant trois ans et nécessité 20 millions d’euros d’investissement R&D à Mandeure (Doubs), siège social et désormais seul site de production français. Le plus gros de l’investissement a concerné la conception du moteur 400 cm 3, explique Olivier Gianelli, directeur commerce France.
Ce véhicule urbain, le plus haut de gamme jamais conçu par Peugeot Scooters, est annoncé comme un concentré de technologies embarquées inspirées du savoir-faire automobile de l’usine de Sochaux : train avant en aluminium, smart key, frein de parking électrique… Esthétiquement, la filiation est évidente avec la calandre flottante et les feux arrières en boomerang.
Dans les ateliers de Mandeure, qui emploient 500 salariés, une centaine d’intérimaires viendront en renfort d’ici à l’été pour accompagner le démarrage et assurer le surplus de travail lié à la saisonnalité du produit. Une ligne de production est dédiée au montage du nouveau modèle, dont 80 % des pièces et des organes proviennent d’Europe, et « en majorité de France », assure la direction. Cette fabrication française sera signalée sur le premier scooter trois roues hexagonal par un petit drapeau bleu-blanc-rouge.
Un marché de 12.000 unités par an
« A prestation égale, le client est sensible à la provenance du véhicule », indique Olivier Cianelli, qui mise sur 30 % de parts d’un marché français de 12.000 unités par an, exclusivement trusté par son concurrent, l’italien Piaggio. « La grande inconnue reste la capacité de la marque Peugeot à faire évoluer la taille de ce marché. D’ici à la fin juillet, nous sommes en capacité de fournir 1.000 véhicules. »
Peugeot Scooters, qui a réalisé 105 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012 (dont 51,8 en France), a fermé son usine de Dannemarie (Haut-Rhin) fin 2012. « Les 150 salariés ont été reclassés », assure Edouard de Martène, le DRH. En 2004, les deux sites employaient encore 1.500 personnes, mais son positionnement sur le marché des scooters de moins de 50 cm 3 avait contraint la filiale deux roues de PSA à réduire la voilure. En 2007, elle s’était alliée au chinois Qingqi dans un joint-venture qui produit en Chine 37 % des modèles de la marque.
Monique Clemens
Sera t-il moins cher que la concurrence. Pas sur…
Effectivement car les Piaggio, même d’occasion, sont relativement très chers !
Un scooteriste sur Kymco 125 cm3, uniquement par beau temps et en RP !
…un motard sur Honda Varadero 125 qui serait tenté par le 3 roues…par beau temps aussi.