Mais rien n’est signé à ce jour.
Néanmoins, d’autres usines qui vivotaient, comme l’arsenal de Tarbes, ont pu profiter du réarmement – cette dernière produit les futs des obus 155 mm des canons Caesar et va produire des obus M107, utilisés par d’autres armes fournies par l’OTAN à l’Ukraine. En 2025, l’objectif est de faire produire 10.000 obus par mois, par 60 employés – très loin de l’âge d’or de l’arsenal en 1982, avec 3000 employés, et de la consommation d’obus de l’Ukraine, de l’ordre de 6 à 8.000 par jour.
Cette fonderie de Bretagne, qui dépendait à l’origine de Renault et qui est plus connue pour la volonté du constructeur de s’en débarrasser – ce qui a été fait fin 2022 pour 200 millions d’euros, 140 pour apurer les dettes et le reste pour financer le redressement par le fonds d’investissement allemand, emploie aujourd’hui 310 personnes dont 20 intérimaires. Elle travaille pour BMW, vient d’obtenir un marché de production de supports de corps de pompes pour le BTP et continue d’assurer plus de la moitié de sa production pour Renault – qui a du mal d’ailleurs à respecter le plan de charge de l’usine. Les allemands souhaitent, en 2025, que Renault représente moins de la moitié des commandes – produire pour l’armée peut être une solution.