Par Olivier Boudot – Ecrivain d’entreprises.
Une petite fonderie du Mans, autrefois propriété de la famille Bollée. Avant de marquer l’industrie par leurs célèbres automobiles et jolies voiturettes, les Bollée étaient fondeurs de cloches. Itinérants, ils se déplaçaient avec leur outillage. De la branche qui se fixa au Mans, naquit la Mancelle de Fonderie. A l’origine, il s’agissait de produire de la fonte pour alimenter l’usine voisine et familiale de segments de pistons, insatisfaite de ses fournisseurs.
La Mancelle eut ses heures glorieuses. Née d’une exigence de qualité elle continuait à veiller jalousement sur son four George dont elle améliorait sans cesse la capacité. Les paysans d’alentour se partageaient entre le travail au champ et celui à l’usine. Mais la Mancelle périclita. Elle fut reprise en 1983 par un groupe de sidérurgie de l’Est. C’était pour elle l’occasion d’une deuxième vie. Diversification de ses marchés, adaptation aux nouvelles technologies et insertion réussie dans un vaste ensemble industriel propulsent l’entreprise au premier rang européen de ses productions…
Premier livre de “Mémoires d’Hommes, Histoires d’Entreprises”, l’histoire de la Mancelle amorce déjà la relation entre les hommes, les lieux, les transformations techniques et économiques qui fonderont par la suite le socle de la collection.