FRANCE BLEU –
Quatre bus vont faire le voyage entre Decazeville (Aveyron) et Paris ce mercredi matin. Les salariés de la SAM ont décidé de monter à Paris pour rendre plus visible encore leur colère après la liquidation de leur fonderie il y a 50 jours.
Ils organisent ce mercredi une manifestation à Paris devant le ministère de l’Économie. Trois bus, soit plus de 160 salariés, feront le déplacement depuis Decazeville.
Sentiment d’abandon
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est pourtant engagé à ne « pas laisser tomber les salariés ». Mais les salariés ont un tout autre sentiment, notamment en apprenant que rien ne bouge pour les primes supra-légales
Usine toujours occupée
Le tribunal de commerce avait estimé que le repreneur potentiel n’avait pas des dossiers assez solides puisque Renault refusait de le soutenir. Depuis les 333 salariés se relaient jour et nuit dans la fonderie pour empêcher que les machines soient vendues aux enchères. Les ex-salariés mobilisés espèrent encore qu’une nouvelle fonderie verra le jour dans ces mêmes locaux.
Le combat des salariés et des représentants est salutaire et méritoire.
Mais une question se pose tout de même.
Comme pour MBF, pourquoi la prime supra-légale n’a t’elle pas été négociée avec Renault et surtout Jinjiang l’actionnaire, bien avant la fermeture ?
Je pense à tous ces salariés qui ne vont pas pouvoir en profiter. Modeste compensation.
Comme pour toutes les fonderies automobiles, les dés étaient jetés depuis des années et à vouloir nier l’évidence…
Maintenant que l’usine est fermée, cela va être très compliquer à négocier.
La manif aura lieu jeudi 13