La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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vendredi 24 Jan, 2014
Catégorie : Economie

La Fonderie Poitou Fonte va-t-elle être vendue ?

Une fonderie ingrandaise peut en cacher une autre. Alors que la direction vient de dénoncer les accords d’entreprise à Saint-Jean Industries Poitou (voir notre édition de mardi), autre chose se préparerait à la Fonderie du Poitou Fonte (439 salariés auxquels s’ajoutent une centaine d’intérimaires).

«  On est à dix-huit millions d’euros de perte  »

Selon Tony Cleppe, délégué CGT (le syndicat majoritaire de l’entreprise), Teksid, seul actionnaire de la fonderie, envisagerait de vendre la majorité des parts qu’il a dans l’entreprise, qui fabrique des carters pour Renault (65 %) et Fiat (35 %), à un autre groupe. Une réunion de comité d’entreprise aurait d’ailleurs eu lieu le 16 janvier dernier avec ses dirigeants.
Tony Cleppe ne nie pas la nécessité de « recapitaliser » la fonderie, en difficulté depuis plusieurs années. « On est à 18 millions d’euros de perte sur les quatre dernières années ! »

«  Un repreneur qui n’a rien à voir avec la fonderie  »

Mais l’identité du « potentiel repreneur » (dont nous n’avons pas pu nous faire confirmer le nom), basé selon lui à Amiens, l’inquiète. « C’est un groupe qui rachète les entreprises qui vacillent, qui vont mal. À l’heure actuelle, il a 11 entreprises, 10 en France et une en Pologne. Il fabrique essentiellement des pièces en plastique pour l’automobile. Un repreneur qui n’a rien à voir avec la fonderie est inquiétant. »
Une nouvelle réunion de CE serait prévue vendredi 31 janvier. En attendant, le délégué CGT prévient : « On veut des garanties ! »

Contacté à ce sujet, Franck Gaté, directeur général de la fonderie, n’a pas souhaité faire de commentaire.

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4 commentaires pour : "La Fonderie Poitou Fonte va-t-elle être vendue ?"

  1. Qelle misére ! cette fonderie que je connais bien est en fait l’évolution du Département60 de Renault Billancourt.
    Fonderies du Poitou,qui ne faisait qu’une, est née pour répondre à la suppression des fabrications en région parisienne et elle a commencé par faire des culasses en aluminium en « basse pression » et des carters cylindres en fonte sur machine à mouler « Disamatic ».
    Renault n’a pas pris que des bonnes décisions industrielles,la revente de nos fonderies à Teksid, filliale de Fiat, en fut la démonstration.
    Pourquoi: parce que maintenir des fonderies automobiles à un bon niveau coûte cher voir très cher, et que conseillé par des gens qui n’y connaissaient rien, le PDG de l’époque à pris cette décision qui s’est avérée une catastrophe.
    Mais de vente en revente certaines sont revenues chez nous: Fonderie de Normandie, Fonderie de Bretagne, celle du Mans qui n’a pas été vendu à été modernisé…
    Teksid à commencé par couper l’entité en deux FDPA et FDPF puis à revendu FDPA qui à eut le parcours que vous connaissez, reprise aujourd’hui par Saint Jean Industries.
    FDPF est resté, la fonte doit se revendre plus mal, il y a des capacités sur le marché du CCYL notement en Allemagne mais maintenant on va y arriver.
    Lorsque l’on connaît tous les tenants et aboutissants de l’histoire industrielle de nos fonderies mais aussi de nos forges c’est à hurler ! et je ne suis pas sans repenser à tous ces gens techniciens, ingénieurs et cadres dirigeants qui étaient dévoués au métier de la fonderie, qui se sont battus pour que cela existe et dure et que des technocrates industriels laissent filler sans faire de sentiments sur l’autel de la finance.
    Je ne suis pas un syndicaliste, loin de là et je ne le serai jamais car je tiens trop à mon indépendance mais l’histoire industrielle de la France c’est une catastrophe.
    Je crois qu’il ne restera que ceux qui sont gérés par les familles comme j’ai pu en voir en France et à l’étranger, entreprises dans lesquelles les propriétaires n’hésitent pas à réinvestir ce qu’ils gagnent dès fois difficillement mais qui ont à coeur de faire vivre leur entreprise.

  2. Entièrement d’accord avec le commentaire de M.CHAPUT…pour l’avoir vécu également de l’intérieur.

    On en recueille d’ailleurs le fruit, de toute cette « gabegie financière court-termiste » dans l’écart (que dis-je, le gouffre) qui sépare aujourd’hui les secteurs industriels allemands et français.

  3. CE extraordinaire hier à la Fonderie du Poitou Fonte qui emploie 439 personnes à Ingrandes-sur-Vienne pour fabriquer des carters aux véhicules Renault (65 %) et Fiat (35 %). A l’ordre du jour, le projet de reprise éventuelle du site par « 3 A Industrie », un groupe français spécialisé dans la fabrication de pièces automobiles en plastique. Cet équipementier serait sur les rangs pour racheter la majorité des parts détenues par l’actuel propriétaire italien, Teksid.

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