LES ECHOS –
L’entreprise a été acculée à la faillite par les crises qui se sont succédé depuis 2020 et par le retournement du secteur automobile.
L’entreprise travaille à 100 % pour l’automobile.
« Nous avons été victimes d’une succession de crise : le dieselgate, le Covid, les semi-conducteurs, la guerre en Ukraine et l’inflation. Nous avons diminué les frais fixes en espérant un rebond qui n’est jamais venu. Nous ne pouvons plus faire face », résume son PDG, Patrick Bellity. Cette fonderie d’aluminium a, en outre, beaucoup souffert du repli du marché automobile et du virage annoncé vers le tout électrique à l’horizon 2030. Ses pièces, notamment des carters d’huile, équipent à 80 % des moteurs diesel, et son client quasi unique, Renault, se désengage progressivement.
La fonderie automobile française menacée par l’électrique et le dumping
Résultat : son activité a fondu des deux tiers, et le chiffre d’affaires avec. En 2021, il s’est réduit à 5,4 millions d’euros contre 13 millions en 2019, et cette année risque d’être pire encore puisque les salariés sont régulièrement en chômage partiel. L’entreprise se retrouve également dans l’incapacité de rembourser un prêt garanti par l’Etat de 2,1 millions accordé au moment du Covid, qui lui a servi à payer les salaires.
Aucune solution à court terme
D’ici à février, la direction assure qu’elle va plancher sur des pistes de diversification « dans d’autres secteurs que l’automobile et sur des activités à plus forte valeur ajoutée ». Mais la tâche s’annonce quasi impossible en un temps aussi court. Les salariés, eux, n’ont aucun espoir. « Il aurait fallu chercher des solutions de diversification beaucoup plus tôt. Là nous sommes très pessimistes, il n’y a pas d’issue », assène un représentant du personnel.
L'entreprise n'en est pas à ses premiers déboires. Anciennement dans le giron du groupe Arche, elle avait été placée en redressement judiciaire et reprise par son actuel dirigeant en 2016, dans le cadre d'un plan de continuation. Cette faillite intervient après plusieurs autres fermetures récentes dans le secteur de la fonderie. Les fonderies du Poitou ont disparu en juillet. A Decazeville (Aveyron), la SAM a été liquidée, et les 333 salariés licenciés. Alty avait fait partie des candidats à sa reprise, en 2021, mais son dossier n'avait pas été retenu faute de solidité financière.
Avec la liquidation de SIFA, je retrouve la même tragédie qu’a FVM, faisant parti des 127 licenciés de cette dernière, je pose la question suivante :
Y A T’IL EN FRANCE ENCORE DES PATRONS DIGNES DE CE NOM ?
Certes les problèmes de ces dernières années, évoqués par Mr BELLITY sont une triste réalité mais justement comme pour SIFA, SAM, FVM et toutes les autres, la seule porte de sortie était la diversification, solution qu’aucun dirigeant n’a pris le soin d’étudier, alors franchement y penser quand les sociétés sont en liquidation ou en RJ, ça me fait doucement rigolé, même si les conséquences ne s’y prêtent pas.
Pauvre France…
C’est pas pauvre France mais c’est pauvre Europe
Pas tout à fait Pierre François.
Renault, PSA et autres constructeurs affichent ouvertement leurs désengagements en France mais se déploie dans certains pays d’Europe où la main d’oeuvre est plus avantageuse. Quant au dieselgate et je cite « Ses pièces, notamment des carters d’huile, équipent à 80 % des moteurs diesel » c’est une réalité… mais sans être un spécialiste, ni un ingénieur, sur les véhicules essence il y a également des carters d’huile… ou je me trompe totalement.
La méthode de fabrication est exactement la même, seul change l’empreinte à mouler (et encore) Sur les voitures électriques nombre de pièces sont en aluminium.. En résumé, comme le souligne Joss, le problème reste la diversification vers d’autres partenaires, d’autres horizons. Diversification recherchée lorsque le bateau coule…. un peu trop tard n’est-ce pas.
*Pauvre France qui regarde passivement partir ses outils vers une certaine Europe.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite…
Un de mes premiers patrons disait: ton client le plus important ne doit pas représenter plus de 5% de ton chiffre d’affaires …
Je partage complètement le remarque n°5 « De Moi »: lorsque j’étais acheteur et je l’ai été pendant plus de 12 ans, lors de la présentation générale de l’entreprise je regardais toujours leurs secteurs d’activités, la part France, la part Export et la répartition clients, leur situation financière, l’aspect qualité étant de facto quelque chose de normalement intégré.
Un fournisseur très lié à un client était considéré comme un fournisseur à risques et ce même lié par un contrat.
Alors lorsque je lis ce que j’ai pu lire sur FMB, la SAM, et maintenant SIFA franchement cela relève d’une gestion pas sérieuse pour ne pas dire que le service commercial n’a pas fait son travail!
Ils auraient du voir ce que je viens d’évoquer chez Fagor ou CIE Automotive.
Je vais revenir sur quelque chose que j’ai déjà dit mais le groupe « la fonte ardennaise » est un trés bel exemple d’un groupe bien géré.
Après c’est très facile de faire porter la responsabilité aux clients sachant que chez Stellantis ou Renault il y a encore des fonderies d’aluminium en interne avec beaucoup de capacités.