Ouest France
Dans le cadre de notre série estivale « Ce métier, quel talent », direction la Fonderie Doutre au Lion-d’Angers (Maine-et-Loire). Spécialiste des plaques de concours, notamment pour le Salon de l’agriculture, cette société créée en 2002 a aussi considérablement étoffé son activité plaques de voirie depuis quelques années.
« Nous ne sommes pas des industriels mais des artisans de la plaque. » Cette phrase fut prononcée en 2014 par Gérard Doutre, fondateur de la fonderie éponyme en 2002. Elle résume le travail réalisé au sein de cette entreprise basée dans la zone industrielle de la Sablonnière, au Lion-d’Angers (Maine-et-Loire).
Les plaques de concours toujours…
À la base, une plaque modèle sur laquelle est composé le texte du client. Place ensuite à la prise d’empreinte dans du sable argileux, avant de couler l’aluminium en fusion (entre 700 et 800 degrés), lequel prend la forme de l’empreinte. S’ensuit un travail de d’ébavurage pour enlever les imperfections autour de la plaque, avant l’étape de finition comprenant peinture et moulage sur le relief. Tout est fait en interne.
La plaque de concours (agricoles, chevaux…) a toujours été le fer de lance de l’entreprise, atteignant jusqu’à 90 % de l’activité. Avec deux gros temps forts dans l’année : le Salon de l’Agriculture fin février – début mars, et le Sommet de l’élevage de Cournon (Puy-de-Dôme) en octobre.
L’année 2020 a néanmoins modifié la donne. Romain, le fiston, s’en souvient : « Je venais de succéder à mon père en janvier et arrive le Covid-19, j’ai eu le flair », sourit-il après coup. Les concours annulés, l’entreprise aurait pu se retrouver dans la panade. Mais le jeune homme (32 ans à l’époque) a eu l’idée de développer la partie plaques de voirie. « On en a toujours fait un peu pour les communes des alentours mais là, je me suis lancé à fond dedans. J’ai prospecté par téléphone, par mail… »