Parlons PME par BNP Paribas.
Davergne, spécialiste de la fonderie de cupro-aluminium, tourne à plein régime. Pinces pour fil de contact (qui alimente les locomotives), griffes de serrage, mécanismes de porte, raccords de jonction… La PME de Feuquières-en-Vimeu (Somme) est littéralement portée par les nouveaux chantiers ferroviaires.
Parmi ses marchés les plus récents : la fourniture d’équipements destinés aux 300 kilomètres de la ligne TGV Tours-Bordeaux, à la dernière tranche du TGV Est, mais aussi à l’ICE allemand ou à une liaison à grande vitesse au Maroc. L’année dernière, l’entreprise a ainsi coulé plus de 1.500 tonnes – plus de 5 millions de pièces – de son alliage de cuivre, d’aluminium, de fer et de nickel.
« Actuellement, nos ateliers tournent à plein régime, jour et nuit », se félicite Dominique Davergne, président-directeur général de l’entreprise. Conséquence de ce surcroît d’activité estimé à « 20 % environ », la PME de 110 personnes a dû embaucher une vingtaine d’intérimaires et recourir au travail posté en 2 × 8 heures, voire en 3 × 8 heures.
Diversification en cours
L’objectif de Davergne est désormais de consolider cette croissance en diversifiant au maximum ses activités. Il se dégage progressivement de l’automobile, jugeant que les conditions y sont trop dures alors que 40 % de son chiffre d’affaires de 12 millions d’euros viennent du ferroviaire. C’est pourquoi, la firme fait feu de tout bois pour trouver de nouveaux marchés : appareillages électriques, serrurerie ou robinetterie industrielle sur lesquels elle est déjà bien positionnée. « Nous produisons aussi des pièces de prestige, comme des boucles et des étriers pour la Garde républicaine », se félicite Dominique Davergne .
Parmi ses marchés les plus récents : la fourniture d’équipements destinés aux 300 kilomètres de la ligne TGV Tours-Bordeaux, à la dernière tranche du TGV Est, mais aussi à l’ICE allemand ou à une liaison à grande vitesse au Maroc. L’année dernière, l’entreprise a ainsi coulé plus de 1.500 tonnes – plus de 5 millions de pièces – de son alliage de cuivre, d’aluminium, de fer et de nickel.
Selon le dirigeant, l’intégration des moyens de R&D et de prototypage permet de répondre aux besoins de ses 200 clients. Récemment, la fonderie Davergne a ainsi été retenue par le groupe JC Decaux pour produire des pièces d’assemblage destinées aux futurs Abribus ultradesign de la capitale.
De même, les équipes du développement travaillent actuellement sur une pièce maîtresse d’un système de traitement des eaux de ballast des navires marchands. La firme réinvestit tous les ans 5 % de son chiffre d’affaires dans ses outils de production.
• Effectif : 130 salariés
• Chiffre d’affaires : 12 millions
• Activité : fonderie
Guillaume Roussange, Les Echos