Par Piwi le dimanche, 17 juin 2018,
Piwi à bord du tracteur de l’une des deux Amap de Longpont… pour la plantation des poireaux avec un matériel ingénieux
Mieux qu’avec la transition éclologique et/ou mieux qu’avec la transition énergétique, avec la transition alimentaire, on est vite acteur de son assiette pour en finir avec la mal bouffe.
C’est le début et pas encore la fin des haricots.
Du coup, Piwi est en Dordogne avec deux complices fondeurs pour tester les circuits courts et de quoi mieux éduquer ses papilles. Vous avez compris le tracteur est bourré de pièces moulées.
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Aujourd’hui 20 juin 2020 notre maraîcher fait l’objet d’un article dans le Point : de la serre à l’assiette: le pari de la ferme de l’Envol
Publié le 19/06/2020 à 09:20 | AFP
En direct de la serre à l’assiette: le pari de la ferme de l’Envol © AFP/Archives /
Cueillies mardi matin sous une serre de l’Essonne, les courgettes, bio,
sont livrées l’après-midi chez un particulier ou un restaurateur. Circuit plus court que ça, en Ile-de-France, il n’y a pas, sauf à cultiver ses propres légumes sur son balcon.
Implantée sur une ancienne base militaire à Brétigny-sur-Orge, la ferme agroécologique de l’Envol ambitionne de produire « en autonomie », sans intrants extérieurs, pour livrer les franciliens en produits locaux et bio et supprimer quelques milliers de kilomètres de transport.
Un pari écologique, mais aussi économique et social, qui voudrait préfigurer une part de l’agriculture de demain autour des villes.
Après avoir rempli sa cagette de courgettes, le maraîcher Eric Chatelet se met à l’épamprage des tomates, une taille minutieuse de chacun des plants.
Juste derrière les serres, un entrepôt du géant américain de la distribution Amazon trace une ligne d’horizon rectiligne dans le ciel de la plaine de l’Essonne.
« C’est ironique que nous soyons si proches, ce que nous cherchons à faire c’est l’inverse d’Amazon »: distribuer localement des produits locaux, s’amuse Paul Charlent, co-fondateur de la plateforme de distribution Alancienne, associée à la ferme de l’Envol.
Soutenue par le réseau Ferme d’avenir, qui promeut l’agroécologie, la ferme affiche l’ambition d’inventer un modèle « durable » et « réplicable partout en France », surtout après la crise sanitaire qui a montré l’envie de local des consommateurs.
Ses principes sont issus de la permaculture: récupération d’eau de pluie, chasse au gaspillage, aucun engrais ni traitement…
Organisée autour d’une double structure coopérative, la ferme a reçu des financements publics locaux pour les travaux de récupération d’eau, mais pas de subvention européenne. Et elle paie un loyer.
Pour l’instant, elle n’héberge que quatre maraîchers. Un paysan-boulanger doit s’installer pour les céréales et le pain, des éleveurs pour le lait, la viande et les fromages.
A terme, une douzaine de producteurs sont prévus sur les 80 hectares. Le contraire de l’agriculture intensive. L’idée est de réinventer une ferme en polyculture-élevage, sur le modèle de l’exploitation familiale des Trente Glorieuses, aujourd’hui en déshérence avec la spécialisation et l’intensification accrues de la production agricole.
Chaque producteur (entrepreneur-salarié) reçoit 2.500 euros net garanti par mois. De quoi faire rêver beaucoup d’agriculteurs qui peinent à vivre de leur travail sur une surface comparable.
« Les gens ont du mal à y croire »
La ferme est pilotée par un « conseil stratégique » coopératif où siègent producteurs, clients et partenaires comme Alancienne, les collectivités locales et des restaurants comme l’étoilé parisien Septime, mais pas la grande distribution qui s’était pourtant intéressée au projet.
« Plein » de gens « ont du mal à y croire », reconnaît M. Charlent : « +c’est bien ton projet, mais ça ne marchera pas+, me disent-ils. Bizarrement, ce sont parfois des acteurs historiques de la mouvance bio. »
Il admet que ses courgettes sont plus chères que dans la grande distribution, donc pas pour toutes les bourses, mais se dit « sûr » de la viabilité du projet, grâce à « la suppression des intermédiaires », qui permet aux producteurs de garder la valeur pour eux, et à la « solidarité entre ateliers », le maraîchage plus rentable soutenant l’élevage.
« Nos prix sont basés sur nos coûts, et en début d’année nous avons déjà pré-vendu notre production aux partenaires qui s’engagent à nos côtés, c’est un grand confort », précise Eric Chatelet.
Paul Charlent dit s’être inspiré d’un modèle californien. Ce jeune Normand a rencontré ses associés sur le campus de Berkeley aux Etats-Unis, où ils suivaient un Master d’entreprenariat.
« On a découvert qu’en Californie, au pays de la malbouffe, on mange très bien, qu’il y a beaucoup de bio local, et on s’est dit: +si eux, ils le font, pourquoi pas nous ?+. En rentrant, en 2015, on s’est lancé », d’abord dans la plateforme.
L’après-midi, son centre d’empaquetage basé à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) vibre comme une fourmilière.
De jeunes intérimaires préparent les commandes, livrées en scooter électrique: fruits, légumes, viande, fromage, bière, fleurs ou compost venus d’une cinquantaine de fermes autour de Paris. 1.200 références au total. Et au milieu de la salle, entre une caisse de coriandre de la « ferme Chatelain » et de l’oseille de celle des « jardins suspendus », les courgettes récoltées le matin à l’Envol.
Piwi : combien de litres de gaz-oil consomme le tracteur à l’heure ?
Et je suppose qu’il ne doit pas être équipé de filtres à particules comme le sont les voitures diesel récentes…
PW :En effet le soir comme en fonderie on mouche noir