La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mardi 19 Avr, 2016
Catégorie : Non classée

La Chine et les autres grands pays producteurs d’acier ne sont pas parvenus à s’entendre

Américains et Européens d’un côté, Chinois de l’autre, campant sur leurs positions. Ces derniers, pointés du doigt ont même été proches de quitter la table des négociations.

Car pour Pékin, la Chine « ne subventionne pas » son industrie d’exportation d’acier. « Tout ce que nous faisons est conforme aux règles de l’Organisation mondiale du Commerce », a fait valoir le ministre adjoint du Commerce, Zhang Ji en soulignant que « la crise financière a provoqué un ralentissement dans l’économie mondiale. C’est la raison fondamentale des surcapacités dans l’acier .»

Une analyse pour le moins contesté par les américains. « A moins que la Chine ne commence à prendre en temps voulu des mesures concrètes pour réduire son excès de production et de capacités dans des industries comme la sidérurgie (…) les problèmes structurels fondamentaux du secteur demeureront et les gouvernements affectés, dont les Etats-Unis, n’auront d’autres choix que des mesures commerciales pour éviter des dommages contre leurs industries et leurs travailleurs », déclarent dans un communiqué la secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker, et le représentant américain au Commerce, Michael Froman.

L’Union européenne n’est pas « une variable d’ajustement du commerce mondial »
Les européens ne sont pas en reste. Avant le début de cette réunion, le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, avait souligné qu’il fallait « convaincre » Pékin que « l’Union européenne n’est pas la variable d’ajustement du commerce mondial ». « Vous ne respectez pas les règles du commerce mondial, il y a des productions d’acier qui sont subventionnées, des surcapacités sont aujourd’hui déversées en dessous parfois du simple prix des matières premières pour certains laminés et détruisent nos capacités productives, c’est inacceptable », avait-il lancé.

De son côté, la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, avait elle aussi tiré la sonnette d’alarme : « C’est maintenant une question de vie ou de mort pour de nombreuses compagnies », avait-t-elle assuré. Et ce alors que tous ont en mémoire la récente décision du géant indien Tata Steel de se désengager du Royaume-Uni .
Subventions
Les divisions entre la Chine et les autres pays producteurs sont apparues clairement lors les conférences de presse organisées après la réunion de lundi. Cecilia Malmström, commissaire européenne au Commerce, a insisté sur le fait que les Etats ne devraient pas maintenir artificiellement en vie à l’aide de subventions des usines non rentables mais devraient en revanche soumettre les entreprises publiques aux mêmes règles que les sociétés privées.

Le ministre adjoint chinois du Commerce a de son côté démenti que la Chine subventionne ses exportateurs d’acier. Zhang Ji a souligné que la Chine avait déjà réduit ses capacités de 90 millions de tonnes et qu’elle prévoyait de les réduire encore de 100 à 150 millions de tonnes.
Pour ses détracteurs, la Chine affichera encore une capacité d’environ un milliard de tonnes, ce qui est nettement supérieur à ses besoins.

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