La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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lundi 15 Oct, 2018
Catégorie : Economie

l’usine Ford de Blanquefort, en Gironde

« L’option privilégiée par Ford est la fermeture de l’usine. Je suis en désaccord total avec ce choix. Punch est un repreneur solide », s’insurge le ministre de l’Economie, inquiet de l’avenir des 850 salariés du site fabricant des boîtes de vitesses. « Ford continue à nous mener en bateau », dénonce de la même façon le président de Bordeaux Métropole, Alain Juppé.

Punch est un repreneur solide pour l’usine #Ford de Blanquefort. Quand il y a une solution de reprise crédible, nous nous battons jusqu’au bout pour la faire aboutir. Nous sommes totalement mobilisés. Ford doit prendre ses responsabilités


En février dernier, Ford, qui a lancé une vaste restructuration et vu tomber son cours au plus bas depuis 2012, avait annoncé vouloir se retirer de Blanquefort et rechercher un repreneur . En juin, le constructeur américain avait lancé le compte à rebours en déclenchant un plan de sauvegarde de l’emploi . Si aucune solution n’est trouvée d’ici fin 2019, les portes de l’usine seront fermées.

L’Etat prêt à mettre 5 millions

En mauvaise posture, Ford se prépare à des temps difficiles
« Quand il y a une solution de reprise crédible, il faut se battre jusqu’au bout pour la faire aboutir. Ford doit prendre ses responsabilités », martèle-t-on dans l’entourage de Bruno Le Maire, où l’on juge qu’avec les coûts de dépollution, fermer l’usine coûterait à Ford aussi cher que d’assurer des commandes ou laisser un budget de modernisation à Punch Powerglide. « C’est le même ordre de grandeur », assure-t-on à Bercy.

« Rien ne justifie une fermeture sèche. La position de Ford est indéfendable », juge Bruno Le Maire, qui ajoute que l’Etat est prêt à mettre 5 millions d’euros sur la table (trois pour les mesures de chômage partiel et deux pour moderniser). De leur côté, les collectivités locales promettent 12,5 millions pour l’accompagnement et des investissements dans l’outil de production. Le ministre assure avoir pris langue ce week-end avec la Maison Blanche et l’administration américaine pour obtenir leur soutien.

Mettre la pression
Bruno Le Maire a également eu, ce lundi, au téléphone, Jim Hackett. Le patron de Ford lui a assuré qu’il allait poursuivre les discussions avec Punch Powerglide.

«Nous sommes satisfaits qu’il y ait une offre claire et précise soutenue par les pouvoirs publics et les représentants du personnel, indique Gilles Lambersen, délégué CGT du site comme Philippe Poutou. Mais Ford ne veut rien laisser ici. Il faut leur mettre la pression ». Une réunion extraordinaire du comité d’entreprise est prévue ce mardi. Elle doit permettre de présenter l’offre de reprise de Punch aux salariés, comme la loi l’exige. Contacté, Ford n’a pas réagi.

Julien Dupont-Calbo

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