Elle est un lieu dont l’histoire débute au XIe siècle par la construction d’un donjon du comte de Flandre dont il subsiste le puits pour devenir au XVIIe siècle un arsenal puis une fonderie de canons et désormais un jardin.
En 1667, Douai devient ville française. Louis XIV décide d’en faire un centre militaire important : il y fait installer des casernes, un arsenal, une école d’artillerie et une fonderie de canons. Cette dernière est édifiée sur l’emplacement de l’ancien château des comtes de Flandre. Louis XIV en confie l’exploitation aux frères Jean-Jacques Keller et Hans Johann-Balthazar Keller vom Steinbock, fondeurs suisses très réputés. En 1696, elle passe à la famille Bérenger et sera gérée par elle jusqu’en 1819. À partir de cette date et jusqu’à sa fermeture en 1867, elle sera dirigée par des officiers d’artillerie. Des bâtiments de la fonderie de Louis XIV, il ne reste aujourd’hui que le mur circulaire et le portail d’entrée.La scarpe à Douai
De nombreux canons en bronze sont sortis de la fonderie de Douai. Certains sont visibles en France (Hôtel des Invalides), en Angleterre (tour de Londres), en Autriche, Espagne, Portugal, et même aux États-Unis (musée de l’école de West Point). Chaque canon est une pièce unique ayant une carte d’identité avec l’inscription de son calibre, son poids, son nom, celui du fondeur, les armes de France. « La Furibonde », (dépôt du musée de l’Armée, Paris) est placée dans les jardins de la fonderie afin de rappeler cette production importante. Ce canon a été fondu à Douai en 1744 par Jean-François Bérenger, directeur de la fonderie. Il pèse 2 050 kg et porte les armes de Louis-Charles de Bourbon et un soleil, emblème du roi.et cette rivière qui passe à Douai et à Arras et qui a donné son nom à une fonderie où nous comptons de bons amis.