Tout d’abord, l’inscription dans le budget 2018 des 15 milliards promis pour les chômeurs et les jeunes décrocheurs. Pas question de perdre du temps, ne serait-ce que pour ne pas briser l’élan du plan « 500.000 » formations supplémentaires de chômeurs, lancé en 2016.
Ensuite, viendra l’autre pilier de la réforme. Il fera l’objet d’une loi au premier semestre 2018 et il s’annonce plus houleux. Comme pour l’assurance-chômage, il risque, en effet, de froisser les partenaires sociaux, peu disposés à l’idée de voir réduit l’un de leurs prés carrés. La concertation va vite démarrer, même si les grandes lignes sont déjà sur la table.
CPF survitaminé Compte personnel de formation.
Pour remédier aux trois maux – inégalité, inefficacité et complexité – qu’il impute au système français, le nouveau chef de l’Etat mise à fond sur le compte personnel de formation (CPF), qui garantit à chaque actif des heures toute sa vie. Mais un CPF survitaminé. Financé, à terme, par la totalité du « 1 % employeur », il serait élargi à des formations non certifiantes délivrées par des organismes labellisés, le salarié s’adressant directement à eux (« Les Echos » du 19 avril).
Les nombreux organismes paritaires qui servent d’intermédiaires risquent de ne pas en sortir indemnes. Mettant en avant les bénéfices de la réforme de 2014, qui a simplifié le paysage, les intéressés ont commencé à défendre leur valeur ajoutée.
Parce qu’il est prévu d’y associer les régions et la société civile, la réforme de l’apprentissage demandera un peu plus de temps et pourrait faire l’objet d’une loi dédiée.
A. R., Les Echos