Les ultimes lingots d’aluminium ont-ils été coulés la semaine dernière par l’entreprise métallurgique Sofual, basée à Saint-Juéry ? Selon toute vraisemblance, on peut répondre par l’affirmative à la question. Pour au moins trois raisons. 1 : vendredi dernier un feu détruisait le filtre à poussières, condamnant toute poursuite de l’activité. Remplacer le filtre coûterait près de 30 000 €. 2 : l’activité de Sofual est directement liée au marché de l’automobile, lequel est en grosses difficultés. 3 : le mois d’août est une période sans facturation en raison des congés, or l’incendie est intervenu trois semaines avant cette date, allongeant du coup la période de non-facturation. Conclusion de Pierre Lenne PDG de Sofual : «En principe on est dans une impasse. Dans un contexte économique normal, en tenant compte du fait que nous sommes bien assurés, on aurait pu reprendre l’activité».
Liquidation
Mardi 23 juillet, le dossier Sofual sera sur la table des juges du tribunal de commerce. «On va demander une liquidation de l’entreprise, confirme Pierre Lenne, tout en présentant un petit projet pour poursuivre l’activité de façon plus réduite».
Du côté de la mairie cette précipitation des événements est assurément à double face. Explications du maire Jacques Lasserre : «L’arrêt de l’activité de Sofual est une bonne nouvelle pour les riverains qui subissaient les nuisances sonores, olfactives et des fumées, mais c’est aussi une mauvaise nouvelle car elle concerne dix salariés. La solution que je préconisais était le déménagement sur un autre site industriel de la commune, mais les dirigeants de Sofual ne pouvaient en supporter le coût». La balle est donc dans le camp des juges, mais les nuages menaçants sont bel et bien dans le ciel de Sofual.
R.R