Il y a vingt ans, le 30 mai 2004, les employés de l’usine Ugine Arcelor-Mittal, à L’Ardoise (30), assistaient à la dernière coulée d’acier, suivie du retentissement de la dernière sirène.
Pour les 20 ans de la fermeture de l’usine, dimanche 30 juin 2024, Ard’Inox ne pourra pas organiser sa « fête de la poche » – du nom du gros gobelet de 30 tonnes qui servait à transporter le métal et le déverser –, un rassemblement d’anciens salariés sur les terres de l’usine, en friche depuis 2015.
Des mineurs embauchés après la fermeture des mines
« Après la fermeture du site, j’ai été muté deux ans à Fos » raconte Michel Mazzoléni, laissant derrière lui 37 ans de carrière. « Je suis arrivé en 1950 à l’âge de 6 mois à L’Ardoise, car mon père avait été embauché dans l’usine métallurgique, où la première coulée a eu lieu en 1952. On peut dire que j’y suis né ! ». À l’époque, et pendant plusieurs années, l’usine emploie d’anciens mineurs d’Alès. « Les mines fermaient ».
Des années plus tard, au plus fort de son activité, « Ugine a employé 1660 salariés, avec les entreprises qui travaillaient pour l’usine, ça faisait 3 000 personnes ».
La friche industrielle, elle, propriété de l’agglomération du Gard rhodanien, attend toujours d’être reconvertie, après notamment l’abandon en 2022 du projet d’implantation d’une plateforme logistique Gifi.