le soleil des fondeurs chasse le gris du ciel.
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Cette chanson, écrite par Georges Harrison en 1969 pour les Beatles, pourrait à elle seule résumer ce que la plupart des habitants de la planète espèrent.
Le retour du soleil, le retour de la vie, la renaissance après une période d’obscurité.
Sans comparaison avec une libération après une longue période d’occupation, ce sentiment de revoir enfin le soleil sera certainement vécu par tous comme un moment fort de sa vie.
Refaire des gestes coutumiers sans contraintes et sans même se poser de questions nous fera apprécier la liberté dont nous jouissions souvent sans nous en rendre compte.
La liberté s’apprécie mieux lorsqu’il faut la regagner.
Mais en attendant ce moment tant désiré, encore soumis à l’homologation d’un vaccin et la certitude de son bon fonctionnement, je vous laisse découvrir le soleil des fondeurs.
Ce n’est pas celui d’Austerlitz mais cela y ressemble tant le souffle des brûleurs et la chaleur intense rappelle la fureur des canons.
Mais ici point de victimes, les seuls ordres qui claquent sont les mots des compagnons qui s’interpellent sur les chantiers de moulage pour se donner du cœur à la tâche.
En ce triste mois de Saint Éloi fêté par les métallurgistes, le soleil des fondeurs chasse le gris du ciel.
PATRICK BELLITY ESFF
