LES ECHOS –extraits .
Longtemps délaissées, les friches industrielles retrouvent les faveurs des aménageurs. Une bonne raison pour apprendre à « recycler » ces terrains en déshérence.
A Saint-Chamond, le site de Novaciéries en cours de requalification (ici le 20 mai 2022). (© Bruno Amsellem/Divergence pour « Les Echos Week-End »)
Par Stefano Lupieri
Objectif « zéro artificialisation nette »
Certains territoires l’ont déjà fait depuis longtemps. La première vague de réhabilitation remonte aux années 1970-80 avec la grande phase de désindustrialisation et, en particulier, la fin de l’acier et du charbon dans l’arc Nord-Est. A l’époque, l’Etat a mis en place des contrats de plan pour accompagner la reconversion. « Mais il existe encore des sites non traités datant de cette époque comme à Algrange près de la frontière luxembourgeoise, sur d’anciennes mines de fer », constate Laurent Chateau.
Une dynamique qui s’accélère
A partir des années 2000 un nouveau type de friches va se faire jour : casernes désertées par les militaires, hôpitaux ou infrastructures SNCF devenus obsolètes, sites logistiques ou commerciaux ne répondant plus aux besoins de la distribution moderne… « Le gisement devient alors national et entre dans une logique de flux », analyse Marc Kaszynski. La dynamique de réhabilitation va s’accélérer à partir de 2014 avec la loi Alur. « Le texte va en effet autoriser un investisseur à s’associer avec l’ancien exploitant pour prendre en charge la remise en état du site et lui donner donc un nouvel usage. »
A Saint -Chamond, la première grande halle réhabilitée sur le site de Novaciéries abrite des commerces, une salle de sport et un cinéma.
Doit-on vraiment se réjouir de voir les usines et les gloires industrielles d’antan se transformer en salle de sport et de cinéma… ???
Certes il vaut mieux cela
plutôt que tout ne reste à l’abandon,
mais ca me laisse un goût très amer.
Une fonderie de moins qui vivait dans ses murs la société ALCOM, liquidée cette année