France Bleu La Rochelle
Hugues Goulesque, président de l’usine de métallurgie NDC , reconnaît les nuisances imposées aux riverains, mais aussi les fautes pointées par le tribunal en 2019. Il l’assure : un projet d’ampleur arrive dès 2023, pour corriger les dysfonctionnements et fortement diminuer l’impact écologique de l’usine.
Fumée âcre, bruit de métal, poussière et rouille sur les maisons et dans les jardins… L’association de protection de l’environnement Pays Rochefortais Alert’ a commencé à recueillir les témoignages pour lancer une action en justice contre la fonderie.
En 2019, la fonderie a bien été condamnée au civil en 2019 par le tribunal de Rochefort. La décision portait notamment sur le volume de déchets dangereux, bien supérieur au seuil de l’arrêté d’autorisation environnemental de l’entreprise.
Le président de l’usine, qui a repris les rênes de la fonderie en 2006, reconnaît la faute. Le problème, qui traînait depuis plusieurs années, aurait été réglé depuis. Il reconnaît également les nuisances sonores et les poussières, et assure avoir échangé avec les riverains sur le sujet en 2019.
En revanche, Hugues Goulesque conteste d’éventuelles pollutions causées par l’usine.
Nous ne sommes pas une usine qui pollue. Les tests des sols effectués pour le projet de modernisation n’ont rien montré. Hugues Goulesque, PDG de FDN Foundry.
Le « projet », c’est la solution proposée par le directeur pour diminuer l’impact écologique de l’usine et les nuisances pour les riverains. Avec, en priorité, la lutte contre le bruit. Le « parc matière », soit la zone de débarquement de la matière première, va être entièrement rénové pour être en intérieur. Dans un endroit clos, fini le bruit des métaux lors de la livraison, ou la propagation de la poussière par le vent…
Un nouveau moyen de fusion plus écologique, moins gourmand en énergie et en eau, devrait également être mis en place : des fours électriques à induction. Cette technologie, d’environ 1,6 million d’euros, devrait permettre de réduire de 95% les déchets produits par l’usine.
La nouvelle technologie pour diminuer les déchets de l’usine. Une solution qui se fait attendre
Mais le projet a pris du retard. Le budget, bouclé en 2019, est a reprendre à zéro. Avec l’arrivée du covid en 2020 d’abord, puis des banques plus frileuses, la fragilisation du secteur depuis la guerre en Ukraine et enfin l’inflation… Le coût total des travaux de modernisation est passé de 4,5 à 5,2 millions d’euros. Une augmentation de 14%. Le directeur espère boucler le tour des investisseurs avant la fin de l’année.
Par la porte ou par la fenêtre, on va le mener ce projet ! Hugues Goulesque,.
Si le budget est effectivement, le début des travaux devrait démarrer l’année prochaine, en 2023.