La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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vendredi 17 Jan, 2025
Catégorie : Automobile

FDB : l’audience de mise en redressement judiciaire est fixée au 22 janvier

Fonderie de Bretagne : l’audience de mise en redressement judiciaire est fixée au 22 janvier

La Fonderie de Bretagne a été placée en cessation de paiement. Elle s’achemine vers un redressement judiciaire. — Photo : Ségolène Mahias
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SENAT

Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis – CRCE-K) publiée le 16/01/2025

M. Fabien Gay interroge M. le ministre auprès du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé de l’industrie et de l’énergie sur l’avenir de la Fonderie de Bretagne.

La fonderie de Bretagne, située à Caudan, est une filiale historique du groupe Renault.

Après l’avoir cédé, puis racheté, le groupe l’a finalement revendu en 2022 au fonds d’investissement allemand Callista Private, malgré une absence de perspective industrielle pour l’avenir du site.

Le groupe Renault est resté le premier client de la Fonderie, avec près de 95 % du carnet de commande.

Callista Private, dont la seule matrice reste le profit à court terme, a fait savoir en 2024 sa volonté de revendre l’entreprise.

Aussi, des négociations ont été initiées en juillet avec un potentiel repreneur, le fonds d’investissement allemand Private Asset, déjà propriétaire de fonderies en Allemagne et en Espagne.

Ce fond s’était engagé à apporter 11 000 tonnes par an de nouvelles productions à la Fonderie de Bretagne, permettant au site de se défaire rapidement de sa dépendance à l’égard du secteur automobile, en berne ces dernières années, et de Renault en particulier, son principal donneur d’ordre.

En effet, la mobilisation des salariés et de la direction a permis de développer l’activité du site dans les secteurs agricole, ferroviaire, et de la défense.

Pour soutenir cet effort de diversification, les collectivités locales et l’État se sont impliquées dans les négociations pour un potentiel rachat, en apportant un soutien matériel et financier conséquent.

Au terme de 6 mois de négociations, le groupe Renault a finalement annoncé le 20 décembre son refus de garantir la moindre part de marché à la Fonderie de Bretagne.

En conséquence de cette décision, une fermeture du site est à craindre, entraînant la suppression de près de 350 emplois, et la perte d’un outil industriel de qualité.

Cette décision de Renault ne s’inscrit que dans une pure logique financière. Son refus d’accompagner, pendant trois ans, la Fonderie de Bretagne pour arriver au terme de sa diversification, ne repose que sur une optique de profits.

En effet, la direction du groupe, toujours en quête d’un moins disant social et environnemental, souhaite désormais délocaliser la production en Turquie et en Roumanie.

Aussi, une telle décision appelle une intervention forte de l’État, qui détient toujours 15 % du capital de Fonderie de Bretagne, pour contraindre Renault à revenir sur sa décision. Cela, d’autant que le groupe a été destinataire de nombreux fonds publics, comme un prêt garanti par l’État en 2020.

Il souhaiterait donc savoir quelle stratégie le Gouvernement entend déployer pour conserver les emplois, les savoir-faire et l’outil industriel de l’entreprise Fonderie de Bretagne sur le sol français, et plus largement, ce que le Gouvernement compte faire pour conditionner les aides publiques aux entreprises au respect de garanties sociales et environnementales.

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