Invitée de Good Morning Business, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) s’est montrée moins catégorique qu’Emmanuel Macron au sujet des signatures de nouveaux contrats d’énergie.
C’est une position qui contraste avec celle affichée par le président de la République. Au retour de la dernière Assemblée générale de l’ONU il y a une dizaine de jours, Emmanuel Macron avait appelé les entreprises à ne pas signer les contrats qui leur étaient proposées par leur fournisseur d’énergie : « En ce moment, parfois quand vous êtes une petite entreprise, une collectivité locale, un bailleur social, on vous propose un prix de l’électricité pour renégocier vos contrats à des prix fous: ne les signez pas aujourd’hui ! »
Son ancienne ministre du Logement Emmanuelle Wargon adopte un discours plus modéré. Invitée de Good Morning Business, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a déclaré :
Je ne dis pas forcément « ne signez pas ». Je dis « regardez bien les conditions qui vous sont proposés par les fournisseurs, comparez ». On est dans une période très troublée sur les prix de l’énergie mais dans l’autre sens, ce n’est pas forcément un bon calcul que d’attendre la dernière minute jusqu’au 1er janvier pour pas se retrouver dans la situation où l’on n’a plus de contrat du tout. »
« Si vous êtes autour de 400-500 euros le mégawattheure pour un an … »
Emmanuelle Wargon a notamment rappelé les sources de la situation énergétique complexe de la France et plus généralement de l’Europe qui expliquent la flambée des prix. « C’est lié à une crise d’approvisionnement, à la fois la crise du gaz qu’on connaît avec Gazprom et la difficulté temporaire des centrales nucléaires en France, a-t-elle indiqué.
Il y a une forme de prime de risque sur le marché français qui sera là jusqu’à ce que tous les réacteurs soient revenus. Et donc cela fait des prix très élevés et surtout très volatiles. Du coup, c’est plus compliqué de comprendre le prix que vous propose le fournisseur. »
