La fonderie Saint-Jean industries, située zone artisanale des Dahinières à Changé (Mayenne), est en très grandes difficultés. Mais un rebondissement est survenu lors de son passage devant le tribunal de commerce, en décembre 2023 : un nouveau repreneur potentiel s’est présenté.
La fonderie Saint-Jean industries, située zone artisanale des Dahinières à Changé (Mayenne), avait été placée en redressement judiciaire en septembre 2022. En cause, selon la direction et les syndicats : la perte de leur principal client, de « mauvais choix d’investissement », des crises (sanitaire, énergétique, etc.)…
En septembre 2023, après de multiples prolongements des périodes d’observation de l’entreprise, et de faux espoirs liés à un possible repreneur, les 80 salariés étaient à bout. Leur délégué syndical de Force ouvrière et membre du Comité social et économique Abdesslam Haradj parlait même de « cauchemar ».
Une société danoise intéressée
Jusqu’à ce que survienne un rebondissement. Lors d’une audience qui s’est tenue au tribunal de commerce de Laval à la mi-décembre, un nouveau repreneur potentiel s’est présenté. La société danoise Gietburg Holding a exprimé « son intérêt pour l’acquisition de tout ou partie des actifs », est-il noté dans le jugement que Ouest-France a pu se procurer.
Avec Scania, principal client de Saint-Jean industries spécialisé dans les poids lourds et autobus, elle a même signé une lettre « exprimant la volonté des deux parties de conclure un contrat d’une durée de cinq ans minimum, aux fins de permettre la préparation et la mise en œuvre d’un plan solide [pour la société mayennaise] ». Et Scania s’est même engagé « à couvrir les pertes de la période d’observation dans la limite de 1,5 million d’euros ».
Pour Abdesslam Haradj, « c’est une offre sérieuse qui a été déposée ». Des tractations sont en cours, mais, pour « des raisons de confidentialité », le syndicaliste ne peut pas en dire plus. En attendant, le tribunal a prolongé la période d’observation de la société jusqu’au 7 mars 2024.