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Par : piwi
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jeudi 29 Juin, 2017
Catégorie : Technique

EDF obtient un démarrage sous condition de l’ EPR de Flamanville

C’est « une très bonne nouvelle pour l’EPR » a commenté Laurent Thieffry, directeur du projet de Flamanville chez EDF, lors d’une conférence téléphonique.

Après plus de deux ans de procédures et de tests d’une ampleur « sans précédent », selon M. Chevet, le gendarme du nucléaire a rendu mercredi un avis préliminaire, très attendu dans ce dossier crucial pour la filière française de l’atome, avant une décision définitive en octobre, après des consultations.

Les anomalies détectées constituent « une diminution des marges » de sécurité, a expliqué l’ASN.

Outre le remplacement du couvercle qui coûtera à l’électricien 100 millions d’euros, elle exige donc d’EDF « des contrôles périodiques supplémentaires afin de s’assurer de l’absence d’apparition ultérieure de défauts » sur le fond de la cuve.

De tels contrôles sont actuellement non faisables sur le couvercle, d’où la demande de le remplacer.
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]Mais EDF ne se résigne pas et entend « faire ses meilleurs efforts » pour développer une méthode de contrôle « sous deux ans » et revenir vers l’ASN « pour formuler une nouvelle demande quant au devenir du couvercle », a affirmé M. Thieffry.

En attendant, le réacteur de 1.650 MW pourra fonctionner sans « aucune » restriction, notamment de puissance.

– Commande passée –

EDF a toutefois confirmé avoir commandé dès avril à un fournisseur japonais un forgé, c’est-à-dire une ébauche de forme qui permet ensuite de fabriquer un couvercle, a indiqué M. Thieffry.


EPR Flamanville : L’ASN valide la cuve ( AFP / P. Pizarro/P. Defosseux, pld/rg )
Avec la décision de l’ASN, « nous allons transformer cette anticipation de commande de forgé en une anticipation complète de la commande d’un nouveau couvercle », qui sera en partie fabriqué sur un site d’Areva en France, a-t-il ajouté.

EDF a déjà remplacé le couvercle d’une cinquantaine de réacteurs en activité du parc français.

Le groupe a aussi confirmé mercredi le démarrage de l’EPR fin 2018, pour une mise en service commerciale en 2019, quand le calendrier initial tablait sur 2012.

Une concentration excessive en carbone avait été détectée fin 2014 sur l’acier du fond et du couvercle de la cuve forgée à l’usine Creusot Forge d’Areva, affaiblissant potentiellement leur résistance, alors que la cuve est un équipement capital dans le confinement de la radioactivité d’un réacteur.

Si elle est confirmée en octobre, la décision de l’ASN lèvera aussi la dernière condition posée par Bruxelles à la recapitalisation de 5 milliards d’euros d’Areva, dans le cadre de sa restructuration, prévue au troisième trimestre de cette année.

– Vitrine ternie –

L’EPR, premier modèle français d’un réacteur de troisième génération, était censé être une vitrine de l’industrie nucléaire française, mais les deux prototypes toujours en chantier – celui de Flamanville et celui en construction en Finlande – ont accumulé les déboires.

Le coût de l’EPR de Flamanville a ainsi triplé à 10,5 milliards d’euros depuis le début du chantier.

Une vingtaine de militants de Greenpeace ont manifesté mercredi matin devant le chantier de l’EPR de Flamanville, contre le démarrage du réacteur.

« C’est complètement irresponsable! Cela signifie que pendant six ans l’EPR fonctionnerait avec un couvercle défectueux et non contrôlé », s’est insurgé Yannick Rousselet chargé de campagne nucléaire à Greenpeace, dans une déclaration écrite.

« L’ASN s’est couchée devant la pression des industriels EDF et AREVA », a-t-il accusé.

Quatre autres EPR sont en construction, deux en Chine, à Taishan, dont le premier doit démarrer cette année, et deux en Angleterre.

Les cuves des EPR chinois ont également été forgées par Areva au Creusot, mais EDF assure avoir pu « faire profiter les cuves de Taishan de toute la démarche de justification » menée à Flamanville
La cuve de l’EPR acheminée à Flamanville dans la Manche, le 7 octobre 2013 ( AFP/Archives / CHARLY TRIBALLEAU )
L’EPR de Flamanville (Manche) pourra bien démarrer avec sa cuve initiale, malgré ses anomalies, mais EDF devra changer son couvercle d’ici la fin 2024 et accentuer ses contrôles sur cet équipement, une option que l’électricien espère encore éviter.

Les caractéristiques du fond et du couvercle de la cuve, sur lesquels un défaut a été détecté fin 2014, sont « suffisantes » pour permettre à l’EPR de fonctionner, mais le couvercle ne peut « être utilisé que pour une durée limitée », fixée à fin 2024, a déclaré mercredi le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Pierre-Franck Chevet, lors d’une conférence de presse.

C’est « une très bonne nouvelle pour l’EPR » a commenté Laurent Thieffry, directeur du projet de Flamanville chez EDF, lors d’une conférence téléphonique.

Après plus de deux ans de procédures et de tests d’une ampleur « sans précédent », selon M. Chevet, le gendarme du nucléaire a rendu mercredi un avis préliminaire, très attendu dans ce dossier crucial pour la filière française de l’atome, avant une décision définitive en octobre, après des consultations.

Les anomalies détectées constituent « une diminution des marges » de sécurité, a expliqué l’ASN.

Outre le remplacement du couvercle qui coûtera à l’électricien 100 millions d’euros, elle exige donc d’EDF « des contrôles périodiques supplémentaires afin de s’assurer de l’absence d’apparition ultérieure de défauts » sur le fond de la cuve.

De tels contrôles sont actuellement non faisables sur le couvercle, d’où la demande de le remplacer.

Mais EDF ne se résigne pas et entend « faire ses meilleurs efforts » pour développer une méthode de contrôle « sous deux ans » et revenir vers l’ASN « pour formuler une nouvelle demande quant au devenir du couvercle », a affirmé M. Thieffry.

En attendant, le réacteur de 1.650 MW pourra fonctionner sans « aucune » restriction, notamment de puissance.

– Commande passée –

EDF a toutefois confirmé avoir commandé dès avril à un fournisseur japonais un forgé, c’est-à-dire une ébauche de forme qui permet ensuite de fabriquer un couvercle, a indiqué M. Thieffry.

EPR Flamanville : L’ASN valide la cuve
EPR Flamanville : L’ASN valide la cuve ( AFP / P. Pizarro/P. Defosseux, pld/rg )
Avec la décision de l’ASN, « nous allons transformer cette anticipation de commande de forgé en une anticipation complète de la commande d’un nouveau couvercle », qui sera en partie fabriqué sur un site d’Areva en France, a-t-il ajouté.

EDF a déjà remplacé le couvercle d’une cinquantaine de réacteurs en activité du parc français.

Le groupe a aussi confirmé mercredi le démarrage de l’EPR fin 2018, pour une mise en service commerciale en 2019, quand le calendrier initial tablait sur 2012.

Une concentration excessive en carbone avait été détectée fin 2014 sur l’acier du fond et du couvercle de la cuve forgée à l’usine Creusot Forge d’Areva, affaiblissant potentiellement leur résistance, alors que la cuve est un équipement capital dans le confinement de la radioactivité d’un réacteur.

Si elle est confirmée en octobre, la décision de l’ASN lèvera aussi la dernière condition posée par Bruxelles à la recapitalisation de 5 milliards d’euros d’Areva, dans le cadre de sa restructuration, prévue au troisième trimestre de cette année.

– Vitrine ternie –

L’EPR, premier modèle français d’un réacteur de troisième génération, était censé être une vitrine de l’industrie nucléaire française, mais les deux prototypes toujours en chantier – celui de Flamanville et celui en construction en Finlande – ont accumulé les déboires.

Le coût de l’EPR de Flamanville a ainsi triplé à 10,5 milliards d’euros depuis le début du chantier.

Une vingtaine de militants de Greenpeace ont manifesté mercredi matin devant le chantier de l’EPR de Flamanville, contre le démarrage du réacteur.

« C’est complètement irresponsable! Cela signifie que pendant six ans l’EPR fonctionnerait avec un couvercle défectueux et non contrôlé », s’est insurgé Yannick Rousselet chargé de campagne nucléaire à Greenpeace, dans une déclaration écrite.

« L’ASN s’est couchée devant la pression des industriels EDF et AREVA », a-t-il accusé.

Quatre autres EPR sont en construction, deux en Chine, à Taishan, dont le premier doit démarrer cette année, et deux en Angleterre.

Les cuves des EPR chinois ont également été forgées par Areva au Creusot, mais EDF assure avoir pu « faire profiter les cuves de Taishan de toute la démarche de justification » menée à Flamanville.

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