et … VANEL crée GODDESS.
L’atelier ( La fonderie Rossini 93) reçoit une spectaculaire représentante de l’olympe.
Elle est belle, elle est grande, elle a un corps et un visage parfait, c’est une Déesse.
Le mouvement de cette œuvre est vraiment naturel. Elle avance vers nous, nonchalamment, sûre d’elle, sans ostentation. Elle pose un pied dans notre direction, tranquillement, curieuse de notre monde.
Sa démarche n’est pas sans but.
Le Dieu du vent a laissé échapper dans un souffle que là-bas, sur terre, non loin de l’ancien Lutéce, des mortels pouvaient lui rendre service.
Un peu surprise au début, elle a fini par céder à la curiosité.
Il faut dire que GODDESS s’ennuie, dans son palais au dessus des nuages.
Oh ! Bien sûr, l’hydromel coule à flot, tout est magnifique, la vie facile.
Pour dérivatif, l’observation des hommes, se débattant dans leurs innombrables difficultés qu’au besoin, par jeu, on peut à loisir compliquer ou simplifier.
Mais tout cet environnement manque singulièrement d’amour et GODDESS repense de plus en plus souvent à CERNUNNOS, ce Dieu gaulois qui la faisait rire et dont l’esprit indépendant et subtil avait su la séduire.
CERNUNNOS s’en est allé parmi les mortels.
Son subterfuge est simple. Il s’est transformé en bronze d’art, et sous ce déguisement, parcourt le monde.
Avant de partir il lui a confié son secret:
« je connais un artiste. Il peut recréer notre image en argile. Cette sculpture va ensuite être moulée dans un petit atelier d’art. Avec cette empreinte, une fonderie transformera notre représentation de cire en bronze. Ce procédé est magique. Remontant au fond des âges, il nous rendra de nouveau éternels tout en nous ouvrant un nouveau monde où nous serons réunis. »
C’est ainsi qu’Eric VANEL m’a confié GODDESS, car vous l’avez compris, l’amour est le plus fort et bientôt, dans sa peau de bronze, elle rejoindra CERNUNNOS.
VANINA LEMASSON