Ce n’est pas parce qu’une crise (Danone par exemple ) n’est pas totalement terminée qu’on ne peut pas en tirer de premières leçons.
Première leçon de cette crise : les fonds activistes savent parfois appuyer à juste titre là où cela fait mal . On peut certes les accuser de tout critiquer bien qu’ils ne contrôlent qu’une fraction du capital. Mais ils ont incontestablement le mérite de mettre sur la place publique des débats qui trop souvent ne sont pas tranchés derrière les portes closes de conseils d’administration .
Dictature ou démocratie
un patron, aussi brillant ou visionnaire soit-il, ne doit jamais gouverner seul. Il est crucial que ceux qui dirigent soient face à des contre-pouvoirs. Qu’il s’agisse d’administrateurs ou de cadres dirigeants. Une société, une association n’est ni une démocratie dans laquelle toute décision se prend en consultant tout le monde ni une dictature éclairée sans forces de rappel.
Salomon
Troisième leçon est qu’il est souvent risqué de couper la poire en deux.. Décider de trancher dans le vif contre un PDG affaibli ou renvoyer totalement dans leur but des activistes n’avait sans doute rien d’évident.
Le conseil de Danone a tranché et les ailes d’Emmanuel Faber vont être en partie rognées, même s’il n’a pas renoncé à se battre… pour son bien, celui de Danone