Chez le motoriste Oreca (200 salariés, 60 millions d’euros de chiffre d’affaires), les techniciens s’affairent à installer les kits de modification qui transformeront des moteurs de série en bêtes de course. Dans l’un des boxes de cet atelier aux murs et au carrelage blancs, comme on n’en trouve que chez les orfèvres de la mécanique, des blocs diesel 2 litres deviennent des moteurs à essence de 600 chevaux qui seront utilisés dans des championnats de rallycross.
Les fabricants de voitures de course ont, eux aussi, des carnets de commande bien remplis. Onroak Automotive (25 personnes, 5,7 millions d’euros de chiffre d’affaires), spécialiste des modèles d’endurance, doit composer avec le succès de sa Ligier JS P3 présentée l’an passé aux 24 Heures du Mans. « Nous avions prévu cinq commandes en 2015, nous en avons reçu 35 », se félicite Benoît Bagur, le directeur du site de Magny-Cours. L’industriel a réorganisé son atelier pour accélérer la cadence, il monte désormais ces voitures d’endurance par série de quatre. Même sentiment d’urgence chez Mygale (42 salariés, 7,1 millions d’euros de chiffre d’affaires). Le constructeur de monoplaces est l’un…
Derrière Renault, PSA, Michelin et Total, une foule d’entreprises font l’expertise de la filière française du sport automobile.
Une filière entière contribue à l’excellence française. Outre les nombreux circuits (Le Mans, Magny-Cours, Le Castelet, Alès…) et écuries, il existe en France plusieurs écoles réputées formant des mécaniciens et des pilotes comme l’École de la performance à Nogaro (Gers), l’Auto Sport Academy du Mans (Sarthe) ou l’IEMS d’Ales (Gard).
Dans ce secteur d’excellence, « L’Usine Nouvelle » a sélectionné quelques constructeurs, sous-traitants et fournisseurs d’équipements de premier rang parmi lesquels Danielson. Piwi ajouterait volontiers, la fonderie Moulin.