Un violent incendie s’est déclaré dans les ateliers de l’usine CPP Europe Microscast, sur la zone industrielle du Toulicou à Adé. L’alarme a été déclenchée vers 23 h 45, dans la nuit de dimanche à lundi. Le feu était circonscrit vers 3 h 30. Fort heureusement, le site, où travaillent 176 personnes, était inoccupé et aucun blessé n’est donc à déplorer. Cependant, les dommages sont conséquents pour ce sous-traitant aéronautique qui fabrique des pièces de fonderie en aluminium.
Son directeur général Pierre Ansay déclarait, hier, dans un communiqué : «Une partie importante des moyens de production a été détruite, générant un chômage technique partiel jusqu’à la possible organisation du redémarrage». Il précise que celui-ci ne sera envisagé «qu’après évaluation des dégâts par les experts, suivi de la sécurisation du site». Ajoutons que pas moins de 42 sapeurs-pompiers (venus de Saint-Pé, Rivadour, Lourdes, Ossun) sont intervenus sous le commandement du commandant Narfin avec d’importants moyens : notamment trois fourgons-pompes tonne, deux échelles ainsi que la chaîne de commandement. «L’ensemble du personnel sera tenu informé par des réunions», indique d’autre part la direction. La préfète des Hautes-Pyrénées, Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, s’est rendue sur les lieux en fin de matinée où elle a constaté une «situation difficile» pour cette entreprise. «Les services de l’État sont venus apporter un soutien et évaluer les besoins», glisse-t-elle, rappelant que CPP Europe a des «clients sensibles» comme Airbus.
La CCI a été mobilisée, un de ses représentants était également sur place, pour voir si, éventuellement, l’usine a besoin de nouveaux locaux. De son côté, Jean-Louis Labarrère, représentant CFDT, déclare : «C’est la 2e fois qu’il y a le feu. C’était déjà arrivé quand on a été racheté en février 2008. On n’en a jamais connu la cause». L’enquête diligentée par les gendarmes de Tarbes devrait permettre de déterminer l’origine du sinistre.
Hier matin, des spécialistes de la police technique et scientifique de la gendarmerie sont venus effectuer les constatations et les prélèvements d’usage. Aucune hypothèse n’est écartée.
