Laisser un commentaire
Dernières publications
Comment obtenir le livre du centenaire ESFF « Les Héritiers du Feux »?
Lien pour obtenir votre livre « Les Héritiers du Feux » QR Code : Et merci d’avance […]
ESFF au Campus Arts et Métiers de Châlons-en-Champagn »
Arts et Métiers ParisTech – École Nationale Supérieure d’Arts Suivre ESFF & accueillera, dès septembre […]
De Rodin à Will Lofy
La Hämmelsmarsch, une tradition gravée dans le bronze De: Morgan Kervestin Luxembourg – Le Hämmelsmarsch : des […]
Découverte de la Fonderie Bancel Saint-Julien-Molin-Molette (42)
Visite guidée de l’ex Fonderie Bancel Saint-Julien-Molin-Molette samedi 21 septembre 2024. 9h30, 15h00 Fonderie Bancel […]
Il avait volé une cloche, un homme condamné à Strasbourg
Il avait volé une cloche, un homme condamné à Strasbourg Après la condamnation d’un premier […]
PME : les dossiers chauds de la rentrée ( dont pérennité des aides à l’apprentissage).
PME : les dossiers chauds de la rentrée Si l’hypothèse d’un SMIC à 1.600 euros a […]
Elle n’a pas les pieds sur terre.Et pourtant…
L’ESA imprime une première pièce de métal à bord de la station spatiale internationale Cette […]
CycleATF sable à vert : du 24 au 29 septembre
Une prestigieuse personnalité pour le Gala Centenaire ESFF du 27 Septembre……..
Jean-Dominique Senard, patron de Renault Group, était dans la liste du futur Premier Ministre (gouvernement […]
1ère Saint Eloi 2024 – à vos agendas samedi 7 dec
Le bureau du Grand Ouest des associations ATF et AAESFF vous convie à fêter la […]
Comment perçoit-on notre métier ? « ou ce que coûte de préserver l’intégrité d’une œuvre originale ».Beaucoup de temps, de la réflexion et un peu de savoir-faire.
Il y a plusieurs façons de réaliser un moulage.
Tout dépend de notre ambition.
De notre niveau d’exigence.
De notre perception du respect dû à l’artiste.
De notre expérience qui nous aide à prendre les bonnes décisions.
Je vais tenter d’illustrer mon propos à l’aide des photos ci-jointes.
Courant décembre, je reçois MANANA par transporteur, directement à l’atelier.
Cette œuvre de Bénédicte DUBART a été sélectionnée pour participer à un salon renommé.
Il est vital, pour obtenir le bronze dans les temps, de livrer le moule à la fonderie AVANGINI avant Noël.
Lors de nos entretiens téléphoniques, Bénédicte me dit qu’il faudra couper le bras qui tend le drapé afin d’obtenir 2 moules en 2 parties et de gagner du temps.
Mais elle me confie également que la matière un peu fragile, supportera peut-être mal cette mutilation.
Je suis contrariée. Par principe, je n’apprécie pas de porter atteinte à l’entièreté d’une sculpture.
De plus, on ne coupe pas impunément. En le faisant, on enlève de la matière et les retouches à la cire sont importantes.
Dans le cas qui nous occupe, il y a des risques que le bras ou le drapé se délitent et que l’on perde des fragments.
L’alternative, c’est de mouler sur la pièce entière.
Ce qui veut dire que ça va être très compliqué techniquement et très long à réaliser. Car le moule va se retrouver en 4 parties.
A partir de là, il faut se poser les bonnes questions :
Je sais le faire ?
Je peux garantir le résultat ?
Je peux faire des heures supplémentaires pour compenser ?
Quand on a répondu affirmativement à ces interrogations, la décision est prise.
Mais pour moi, le plus important va au delà.
Je lui rend une sculpture originale intacte.
J’éprouve une intense satisfaction à réaliser un travail que les « je fais un peu de moulage et je me débrouille », ne sont pas en mesure de fournir.
J’ai rempli mon devoir envers l’artiste.
J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler sur cette œuvre et je conserve mon estime personnelle.
Dans n’importe quel métier on peut être confronté à ces choix.
Quel est votre réflexion sur le vôtre ?