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Comment perçoit-on notre métier ? « ou ce que coûte de préserver l’intégrité d’une œuvre originale ».Beaucoup de temps, de la réflexion et un peu de savoir-faire.
Il y a plusieurs façons de réaliser un moulage.
Tout dépend de notre ambition.
De notre niveau d’exigence.
De notre perception du respect dû à l’artiste.
De notre expérience qui nous aide à prendre les bonnes décisions.
Je vais tenter d’illustrer mon propos à l’aide des photos ci-jointes.
Courant décembre, je reçois MANANA par transporteur, directement à l’atelier.
Cette œuvre de Bénédicte DUBART a été sélectionnée pour participer à un salon renommé.
Il est vital, pour obtenir le bronze dans les temps, de livrer le moule à la fonderie AVANGINI avant Noël.
Lors de nos entretiens téléphoniques, Bénédicte me dit qu’il faudra couper le bras qui tend le drapé afin d’obtenir 2 moules en 2 parties et de gagner du temps.
Mais elle me confie également que la matière un peu fragile, supportera peut-être mal cette mutilation.
Je suis contrariée. Par principe, je n’apprécie pas de porter atteinte à l’entièreté d’une sculpture.
De plus, on ne coupe pas impunément. En le faisant, on enlève de la matière et les retouches à la cire sont importantes.
Dans le cas qui nous occupe, il y a des risques que le bras ou le drapé se délitent et que l’on perde des fragments.
L’alternative, c’est de mouler sur la pièce entière.
Ce qui veut dire que ça va être très compliqué techniquement et très long à réaliser. Car le moule va se retrouver en 4 parties.
A partir de là, il faut se poser les bonnes questions :
Je sais le faire ?
Je peux garantir le résultat ?
Je peux faire des heures supplémentaires pour compenser ?
Quand on a répondu affirmativement à ces interrogations, la décision est prise.
Mais pour moi, le plus important va au delà.
Je lui rend une sculpture originale intacte.
J’éprouve une intense satisfaction à réaliser un travail que les « je fais un peu de moulage et je me débrouille », ne sont pas en mesure de fournir.
J’ai rempli mon devoir envers l’artiste.
J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler sur cette œuvre et je conserve mon estime personnelle.
Dans n’importe quel métier on peut être confronté à ces choix.
Quel est votre réflexion sur le vôtre ?