La fonderie et Piwi

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Par : Nicolas
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mercredi 01 Juil, 2020
Catégorie : Qui est qui

Comment le groupe industriel FMH se prépare à changer d’échelle

Marina Angel, le Journal des entreprise

Le groupe FMH, basé dans le Lot et spécialisé dans la fonderie et l’usinage, entend malgré la crise poursuivre sa stratégie d’expansion. Au programme : investissements capacitaires, modernisation des process et nouvelles acquisitions.

Matthieu Hede, président du groupe lotois FMH (Financière Matthieu Hede), maintient le cap sur la croissance.

« Nous sommes rentrés dans la crise en très grande forme et le contexte devrait nous offrir de nouvelles opportunités de consolidation », s’enthousiasme Matthieu Hede, président du groupe lotois FMH. Le chef d’entreprise ne cache pas son objectif : continuer à faire grandir une ETI intégrée et diversifiée, capable de se positionner comme un équipementier métallique complet sur tous les secteurs industriels. L’ambition est grande. « Nous comptons passer le cap des 100 M€ de chiffre d’affaires dans un délai de 7 à 8 ans », précise Matthieu Hede. C’est presque cinq fois plus qu’aujourd’hui.

Quatre acquisitions en cinq ans

La société lotoise s’est engagée depuis quelques années dans une dynamique d’expansion soutenue, conjuguant croissance organique et croissance externe. A partir de la fonderie familiale Diace, basée à Vayrac, dans le Lot et spécialisée dans les pièces en petites et moyennes séries, le groupe, accompagné par ses deux partenaires financiers régionaux, Irdi et Multicroissance, muscle ses positions, étape par étape. Le coup d’envoi a été donné en 2015 avec le rachat de Fin’Tech Industrie, à Albi, spécialisée dans le traitement de surface et la peinture, suivi par l’acquisition en 2016 d’un petit atelier de moules sous pression à Bilbao, en Espagne, puis en 2018 de TL21, une entreprise de peinture industrielle basée à Dijon (Côte-d’Or).

La palette des savoir-faire a encore été élargie en 2019 avec la reprise de MGB 3000, à Malemort, en Corrèze. L’unité, rebaptisée Meta Industrie, est positionnée dans l’emboutissage, la découpe laser, la chaudronnerie, la soudure, l’usinage et la peinture. En parallèle, le groupe investit régulièrement dans chacune de ses unités industrielles (plus de de 8 M€ depuis 2018). Au programme : extension d’ateliers, acquisition de nouveaux équipements de production et modernisation des process.

« La diversification, c’est notre force »

FMH a réalisé 22 M€ de chiffre d’affaires en 2019 avec 280 salariés. Le groupe travaille pour l’aéronautique, la Défense, l’automobile, le BTP, les biens d’équipements pour la maison et le machinisme agricole. A son actif : la centrale inertielle de l’A350 pour Thales, des pièces de faucheuse pour Kuhn, des étriers pour chevaux ou des charnières et poignées de portes.

« Cette diversification, c’est notre force », insiste Matthieu Hede.

L’aéronautique, particulièrement touchée par les conséquences de la crise sanitaire, ne pèse que 12% du chiffre d’affaires. Les marchés de la Défense et du machinisme agricole contribuent à amortir les baisses de cadences dans l’aérien.

L’exercice 2020 devrait s’établir entre 20 et 21 M€. « Après un ralentissement au début du confinement, 4 de nos unités sont reparties à 100% et la 5ème est déjà remontée à 80% et nous bouclerons l’exercice dans le vert», assure Matthieu Hede, qui ne prévoit pas de freiner ses projets de consolidation. Bien au contraire, de nouvelles opérations de croissance externe sont prévues dès 2021. En ligne de mire : l’acquisition de savoir-faire complémentaires dans l’usinage, la forge ou l’ingénierie.

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