LA NOUVELLE REPUBLIQUE –
Sans candidat crédible au rachat, la Fonderie Aluminium, à Ingrandes, pourrait connaître le même sort que sa voisine, la Fonderie Fonte, fermée il y a huit mois.
Les fondeurs d’Ingrandes ne se font plus guère d’illusions.
A l’image de la météo de cette fin mars, l’avenir s’est considérablement assombri pour la Fonderie Aluminium (300 salariés) à Ingrandes. Hier, ce qui devait être une journée décisive l’a été sans vraiment l’être, malgré le sentiment partagé par tous les fondeurs d’une mort annoncée.
« On a fait le tour de la planète pour trouver un repreneur »
Un délai de six mois demandé
Pour autant, les administrateurs judiciaires veulent encore jouer la montre. « Il va y avoir une demande d’une période d’observation de six mois complémentaires », confirmait après un CSE extraordinaire, tenu en début d’après-midi, Michel Maire, directeur de transition de l’entreprise.
La procédure de redressement judiciaire, ouverte en 2021, pourrait donc être prolongée. Mais le tribunal de commerce de Paris, où une audience est prévue le 19 avril, entre les deux tours de l’élection présidentielle, réclamera forcément des « biscuits ». « Il faut qu’on donne des éléments de justification et que le tribunal accepte ces justifications, explique le directeur. Des discussions sont entamées avec Renault, notamment sur le sujet du financement parce qu’il ne faut évidemment pas qu’on génère de nouvelles dettes. On est dans une dégradation lente. On a fait, quelque part, le tour de la planète pour trouver un repreneur. On a encore des petites pistes mais qui sont très petites. »
