« Une cloche n’est pas un instrument de musique composé d’une seule et même note, précise au magazine « 13h15 le samedi » (replay) le dirigeant de la fonderie créée en 1796. Il y a une note principale, celle par laquelle on va la nommer, mais des harmoniques, des sons complémentaires, s’ajoutent à elle. Là, elles sont trop hautes. Il faut ramener tout ça à zéro par rapport à la référence connue qui est le la 440, qui est la tonalité entendue quand on décroche un téléphone. Dans l’orchestre, les musiciens s’accordent au la 440. »
« J’ai commencé par ce travail d’accordeur il y a trente et un ans. Ayant fait des études de musique, j’ai pu mettre à profit mon apprentissage musical dans l’accordage de la cloche, explique Philippe Paccard. J’ai toujours beaucoup de plaisir à venir voir comment ça se passe. C’est la naissance de la voix de la cloche, un peu comme les premiers cris d’un enfant. » La cloche sort du moule plus épaisse que nécessaire pour pouvoir ajuster la hauteur des notes en enlevant du métal… au millimètre : « On n’a pas le droit à l’erreur. Si on enlève trop de matière et qu’on passe la limite, la cloche est perdue. Cela arrive. Il faut tout recommencer. »
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Les cloches sonneront-elles encore demain ?
C’est le titre d’un des derniers livres de Philippe de Villiers.
« La voix du muezzin couvrira le son des cloches de nos terroirs »
Pour que chaque français puisse partir dans la vie avec un bagage imaginaire qui porte ses rêves.