A Bréauté (76), dans la fonderie de notre ami Régis Bocquel (BTS Creil 1968) qui vient de confier son entreprise à sa fille et à son fils.
E.L. jeudi 19 Février 2015 à 15:47
César : où sont fabriquées les statuettes ? © Raoul DOBREMEL/CANAL+
A la veille de la 40è cérémonie des César, diffusée en direct sur Canal+ le 20 février, zoom sur les fameuses statuettes tant prisées par les nommés (et on les comprend !).
Depuis quatre décennies, les César récompensent chaque année le meilleur du cinéma français. Le nom de cette remise de prix vient du sculpteur français César Baldaccini, plus connu sous le nom de César. Membre du courant des Nouveaux Réalistes, il fut célèbre pour ses compressions (Le Pouce, Centaure), dont celle du fameux trophée remis aux lauréats. Dans un premier temps, les statuettes étaient fabriquées par la fonderie Susse, en région parisienne. Or la fonderie Bocquel, située dans la petite commune de Bréauté, non loin d’Etretat en Seine-Maritime, ne tarda pas à prendre le relais, à la demande du sculpteur César lui-même. « Nous ne produisons pas d’autres trophées mais c’est l’affection que nous portons à César, dont nous avons produit toutes les oeuvres en bronze, qui nous a conduit à le faire », expliquait l’an passé à l’AFP Claire Bocquel, qui, avec son frère Gilles, a pris la tête de l’entreprise familiale.
Chaque année, la fonderie d’art contemporain, qui emploie une vingtaine de personnes – fondeurs, patineurs, mouleurs, ciseleurs ainsi que des soudeurs-, fabrique les 25 statuettes qui seront décernées au soir de la cérémonie. La fabrication se fait dans la plus grande discrétion, et s’échelonne d’octobre à fin janvier. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les trophées ne sont pas en or mais en bronze.
Le modèle à reproduire, que César appelait sa « bûche industrielle », est le même depuis sa création en 1976. Un moulage en élastomère est d’abord confectionné à partir du modèle. On y fait alors couler de la cire chaude pour épouser chaque détail. A la forme en cire succède celle en plâtre et, enfin, en bronze, d’un poids de 3,8 kg, qu’il faut polir pour que le César brille de mille feux. Et Gilles Bocquel de préciser à l’AFP : « Nous devons passer de la patine sur les César pour qu’ils ne fassent pas trop de reflets pendant la cérémonie ». Rendez-vous demain soir, vendredi 20 février, dès 20h50 sur Canal+, pour célébrer la 40e cérémonie des César.
Bonjour, Je découvre votre article à la faveur d’une recherche en rapport avec le Fonderie Bocquel et César. Je tiens à préciser que le Pouce de César n’est PAS une Compression mais bien au contraire, une Expansion. Que le Centaure est plus près d’un Fer Soudé et donc pas plus une compression, bien qu’il ait été produit selon une technique mixte avec des éléments de récupération et du plâtre entre autre, puis agrandi au pantographe par Bousquet avant d’être moulé et produit en bronze. Pour ce qui est du processus de réalisation du bronze : on fait une sculpture originale, elle est moulée. Dans le moule on réalise une cire ( dans le cadre d’une fonte à la cire), cette cire, une fois retouchée est ensuite moulée elle même avec du plâtre réfractaire ( qui résiste à la chaleur) . Ce moule en plâtre ( je passe le détail du noyau) est cuit de sorte qu’il soit parfaitement sec et complètement vidé de sa cire. On coule ensuite le bronze, il prendra la place que prenait la cire. C’est ainsi qu’est produit une sculpture en bronze. On ne passe pas de la forme en cire à la forme en plâtre avant d’aller vers la forme en bronze … J’espère avoir contribué activement à la diffusion de la bonne information. Bien cordialement G.Werle