Considérés au niveau organique, les revenus se sont tassés de 5,5%. Les entrées de commandes se sont également nettement repliées passant sur la période sous revue de 2,4 à 1,9 milliard de francs suisses.
Charges uniques
Le résultat d’exploitation avant intérêts et impôts (Ebit), lequel comprend des charges exceptionnelles de 14 millions de francs suisses, a pour sa part dégringolé de 26,4% à 139 millions de francs suisses. La marge Ebit s’est inscrite à 8%, contre 8,7% douze mois auparavant.
La performance s’est révélée inférieure à la moyenne des attentes des analystes. Sondés par l’agence AWP, ces derniers avaient anticipé un chiffre d’affaires de 1,95 milliard de francs suisses, un Ebit de 167 millions et un bénéfice net après minoritaires de 121 millions.
Poursuivant sa stratégie de réduction de sa dépendance envers l’industrie automobile pour donner plus de poids aux superalliages utilisés notamment dans l’aéronautique et les turbines à gaz industrielles, GF prévoit de céder une nouvelle fonderie à savoir celle de Herzogenburg, en Autriche. La cession, qui ne concerne pas l’activité d’alliages légers, devrait être finalisée avant la fin du 2e semestre.
Le groupe veut aussi relocaliser quelque 300 emplois de son site allemand de Werdohl vers ceux situés en Autriche et en Roumanie. Ces ajustements ne resteront pas sans effet sur le bénéfice net de l’ensemble de l’année en cours ainsi que celui de l’an prochain. GF prévoit de passer à ce titre des charges uniques de 65 millions de francs suisses, dont 48 millions en 2019.
Amélioration attendue
Dressé par division, le tableau livre une image mitigée. Sans surprise, GF Casting Solutions a souffert du ralentissement de l’industrie automobile. Les revenus se sont ainsi contractés de 11%. L’unité Machining Solutions a pour sa part fléchi de 9%, conséquence de la diminution de l’activité en Chine dans le contexte des tensions commerciales entre Pékin et Washington.
Pilier du groupe, la division, Piping Solutions, dont les revenus représentent 40% du total, est parvenue à maintenir ses ventes au niveau présenté en juin 2018, en dépit d’une environnement devenu plus exigeant. Contrairement aux deux autres unités, elle a pu améliorer sa marge opérationnelle, à 12,7%.
A l’heure des prévisions, le directeur général de GF, Andreas Müller, s’est dit confiant, assurant que le second semestre devrait se révéler meilleur que le premier, en dépit de perspectives divergentes selon les divisions. Pour l’ensemble de l’année, la croissance organique devrait atteindre entre 3 et 4%, a-t-il confié en conférence téléphonique.
Dans les machines-outils, GF table sur des ventes en hausse en 2e partie d’année par rapport au 1er semestre, notamment à la faveur du lancement d’une nouvelle génération de machines à laser ainsi que de l’évolution favorable des affaires dans l’aéronautique. Il devrait en aller de même pour Piping Solutions.
En revanche, le pessimisme reste de mise pour Casting Solutions, peu de changements étant attendus ces six prochains mois. Mais les mesures engagées permettront d’atteindre les marges visées. Pour l’ensemble de son activité cette année, GF anticipe une marge Ebit ajustée des effets uniques de 8%. Pour 2020, elle maintient ses objectifs.
Ayant sanctionné la performance dans un premier temps, les investisseurs, probablement rassurés par les propos de la direction, se sont ravisés en cours de séance. Vers 13h10, le titre Georg Fischer progressait de 0,8% à 851,50 francs suisses, dans un marché dont l’indice SPI gagnait 0,78%.