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Par : piwi
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samedi 31 Août, 2024
Catégorie : Au hasard

Ardennes : l’écomusée Au sable de forge à Bourg-Fidèle

À la découverte des musées méconnus du Nord Ardennes : l’écomusée Au sable de forge à Bourg-Fidèle

Dernier volet de notre série avec l’écomusée Au sable de forge, animé par Christophe Jowyk, un amoureux de la forge, du fer en général. Un monde de la métallurgie que l’hôte de l’ex-fonderie Devie rend captivant.

Par Nicolas PERRIN

L’ ARDENNAIS Journaliste pôle nord Ardennes 

Temps de lecture:1 min

Les sens en éveil. C’est ce qui frappe, avant même d’entrer dans « le saint des saints », qui renferme tout un passé métallurgique prestigieux. D’abord le sens visuel, rue De Gaulle, à Bourg-Fidèle, avec comme décor l’ancienne fonderie Devie, née en 1890. Un mur en briques, des fenêtres d’époque, le tableau est posé.

 

 

Le sens olfactif, ensuite, une fois à l’intérieur. Les narines n’échappent pas aux odeurs imprégnant le lieu : celles du charbon, de métal forgé. Parce que ce qui est devenu aujourd’hui l’écomusée Au sable de forge continue de vivre.

Pour preuve : le 21 septembre 2024, en marge des Journées européennes du patrimoine, se déroulera des démonstrations, entre autres de nuit. « Je ferai des prestations de forge. Forger le soir, c’est une autre ambiance », décrit le propriétaire et guide, Christophe Jowyk.

Et puis il y a aussi les sens tactile et auditif. Ce lundi 26 août 2024, le site vivait autrement. Christophe Jowyk rivalise d’ingéniosité en captivant son auditoire. Les ateliers forge, fonderie, charron, cloutier, chaudronnier ou encore serrurier se succèdent. Tous avec un point commun : le travail du fer.

 

« Il n’y avait pas de lumière dans la pièce car tout se contrôlait à l’œil. Si c’était trop chaud, l’étain aurait viré. Tout se jugeait par rapport à la couleur », explique Christophe Jowyk. Ce dernier montre ensuite une forge mécanisée. « C’est une nouveauté, qui date d’avril. On a installé le système de courroie et le moteur. »

Force humaine

L’évolution des outils, des machines, tout y passe. Mais globalement, on voit surtout la force humaine nécessaire derrière chaque étape. « Les courants d’air, pour une soudure, étaient un fléau. »

Dans les Ardennes, tous ont un lien, quel qu’il soit, avec la métallurgie

Christophe Jowyk, propriétaire et guide à l’écomusée

Comment Christophe Jowyk déniche-t-il tous ces souvenirs ? « Pas dans des brocantes mais en faisant le tour d’usines fermées. » Ou alors c’est carrément le visiteur qui fournit un nouvel apport. « Cela arrive deux fois par an, des déposes d’objet », sourit Christophe Jowyk. « On lui a donné une scie à rubans, datant de 1900, qui appartenait au grand-père menuisier. Ça lui aurait plu que ça atterrisse ici », explique Yohann Sommé, agriculteur à Sévigny-la-Forêt, venu avec son fils et son père.

 

 

Chaque pièce a trouvé sa place dans la vaste collection de l’Ardennais, fier de partager cela avec le grand public. Un vrai passionné. « C’est un cloutier de Liège qui est revenu dans la vallée de la Semoy et a ramené ce savoir-faire. En 1850, il y a une révolution dans le métier de cloutier : un chien fait tourner la roue. »

« Une belle découverte »

Le sens tactile n’est pas oublié car Christophe Jowyk vous autorisera à apprécier les finitions de clous, soupeser du charbon, etc. « Une belle découverte », s’exclame la famille Sommé.

 

Un compliment qu’apprécie le maître des lieux, investi dans cet écomusée depuis 2016 et qui aime transmettre son amour de la forge. « Dans les Ardennes, tous ont un lien, quel qu’il soit, avec la métallurgie », termine Christophe Jowyk

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