La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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lundi 20 Déc, 2021
Catégorie : Non classée

Alvance Wheels de Diors, dans l’Indre

Le Monde –

« Nerveusement, c’est très dur » : dans l’Indre, les ouvriers de la fonderie Alvance Wheels attendent un repreneur avant Noël
L’équipementier automobile Saint-Jean Industries a jusqu’au 21 décembre pour déposer son offre de reprise du dernier fabricant de jantes aluminium de France.


L’entreprise Alvance Wheels de Diors, dans l’Indre (ici le 30 avril 2021), est le dernier fabriquant de jantes en aluminium en France.

De la charcuterie, des cigarettes et du café bien serré sont alignés sur une table de camping dressée entre deux fourgons blancs. Ce jeudi 9 décembre, ceux qui débauchent et rejoignent le parking y font halte. « On fête Noël avant l’heure, car, demain, personne ne sera là, on va démarrer une nouvelle période de chômage partiel », dit l’un des 287 ouvriers (les personnes citées dont le nom n’apparaît pas ont souhaité garder l’anonymat) de l’unique usine de jantes en aluminium de France, installée à Diors (Indre), sur le site d’une ancienne base militaire américaine, au cœur de la Champagne berrichonne.

Depuis avril, Alvance Wheels – ex-Liberty Wheels, ex-F2R, et ex-Montupet – est de nouveau en redressement judiciaire. L’événement intervient après la faillite, en mars, de la banque britannique Greensill, partenaire du groupe de Sanjeev Gupta, GFG Alliance, auquel appartient Alvance Wheels.

Deux lettres d’intention de repreneurs potentiels avaient été adressées au tribunal de commerce de Paris, en juin : « Mais soit le projet n’était pas financé, soit le repreneur était extérieur au milieu automobile. Bref, tout pour se casser la gueule. On avait plus peur pour eux que pour nous », se rappelle un vétéran de la fonderie. Puis un candidat plus crédible, soutenu par Bercy, s’est manifesté : l’équipementier français Saint-Jean Industries, aux 1 900 salariés et huit sites de production répartis à travers le monde.

« A une époque, Saint-Jean a eu dans son giron la Fonderie du Poitou Fonte fermée cet été, qui, à l’origine, appartenait à Renault. Les deux ont toujours travaillé ensemble depuis ! C’est plutôt bon signe », assure Christophe Bouvet, délégué CFDT de l’entreprise et opérateur d’usinage depuis vingt et un ans.

En cas de reprise par Saint-Jean, le constructeur historique promet d’être au rendez-vous : « Renault s’engage à consulter la nouvelle société (…), lui permettant ainsi d’accéder à un volume de production pouvant atteindre 500 000 roues annuelles au bénéfice de Renault », disait un communiqué datant du 23 novembre. Lequel indiquait, plus loin, renoncer à soutenir le projet de reprise d’un autre sous-traitant, la Société aveyronnaise de métallurgie de Decazeville, à Viviez (Aveyron), qui a, depuis, été liquidée…

« Cet effort doit beaucoup à la dignité des salariés »
Le 19 novembre, la région Centre s’est engagée à débloquer 5 millions d’euros pour soutenir la reprise d’Alvance Wheels : 3 millions sous la forme d’un prêt, 2 millions directement injectés dans la trésorerie. L’agglomération Châteauroux Métropole abondera à hauteur de 150 000 euros. « Cet effort doit beaucoup à la dignité des salariés », estime Gil Avérous, son président, et par ailleurs maire LR de Châteauroux. « Ces derniers mois, tous les élus, les représentants des collectivités publiques ont pu faire des visites sur place et prendre la parole librement. Il n’y a eu aucune tension et même aucune menace d’abîmer l’outil de travail. Ce n’est pas la mentalité des gens de chez nous. On voulait vraiment que les repreneurs potentiels comprennent que les salariés n’étaient pas des ennemis ou des opposants, bien au contraire. »

Zone de commentaire !

3 commentaires pour : "Alvance Wheels de Diors, dans l’Indre"

  1. Je ne crois pas ! A ma connaissance Fonderie du Poitou fonte n’a jamais appartenu à Saint Jean Industrie. (piwi : si )

    En dernier lieu ils appartenaient à Alavnce Industry faisant parti du géant indien GUPTA à qui on n’a jamais demandé ce qu’il avait des deniers qu’ils n’avaient pas manqué de toucher lors de la reprise de l’entreprise au duo infernal Franco Zacomer bien connu dans le monde de l’industrie et de Jérome Rubinstein,

    Par contre Fonderie du Poitou Aluminium a appartenu si ce n’est plus le cas au groupe Saint Jean Industries.
    Toutefois là également un souffle était attendu mais cela est resté vain.
    Concernant les jantes alu comme je l’ai déjà dit leurs concurrents en Asie du Sud Est et en Chine produisent dans des usines où comme aurait dit un de mes anciens chefs il n’y a pas un « poilu » dans l’atelier mais des robots !
    Mais dans le cas présent qui est le repreneur potentiel Alvance Wheels ?
    Le monde la forge à su se regrouper entre gens du même métier, Setforge, Sifcor et d’autres constituant des groupes comme on en trouve en Allemagne ou en Espagne, de ce fait ils limitent les tickets d’entrée et ils limitent également certaines structures comme l’outillage ou la maintenance.

    Malheureusement ce n’est pas le cas du monde de la fonderie et aujourd’hui ce sont d’ex-fleurons qui disparaissent faute d’avoir la dimension.
    On ne peut pas toujours accuser les donneurs d’ordre qui ne connaissent même pas le monde de demain.
    Après avoir prodiguer tous les mérites de l’électrique en abandonnant le thermique certains commencent à parler d’essence synthétique.
    Alors prédire l’avenir . . . c’est de l’utopie.

    J’ose espérer que Diors trouvera une issue heureuse mais ce qui m’intrigue c’est pourquoi Stépahne Magnan avait jeté l’éponge sur ce type de produit, certainement pour se resserrer sur les culasses mais tout de même il avait du investiguer et si il y a avait du profit à faire je ne doute pas qu’il les ai gardé.
    Néanmoins notre métier souffre cruellement du manque d’investisseurs français voir européens sur notre sol.

  2. Si et pour des raisons multiples cela à « capoté » !

    Cela a capoté car Montupet et FDPA était finalement des ennemis sur chaque projet même pas des concurrents.

    Après une mise au point à Billancourt la basse pression est née chez FDPA dès le démarrage du site et Montupet l’a repris plus ou moins imposé par Renault.

    Par la suite Montupet n’a pas hésité à dire qu’il était à l’origine du process, chacun appréciera. . . .

    Dès le début du mariage, FDPA a pensé que Montupet voulait ses parts de marché pour les transférer sur son site de Châteauroux où le coût de la main d’oeuvre était nettement inférieure.

    Je vous laisse apprécier l’ambiance qu’il y avait

    Pour info Renault à financé la reprise par Montupet mais également sa cession que nous nous avons généreusement intégrés sous forme d’une rondelle d’amortissement dans chaque projet moteur.
    Alors lorsque j’entends ensuite que les donneurs d’ordre laissent tomber leurs fournisseurs la pilule est un peu difficile à avaler.

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