« Le fonds a donné notice aux autorités boursières américaines pour céder 12 % du capital sous dix jours », a expliqué un porte-parole ce mardi. Cette déclaration lui donne également la possibilité de céder la totalité de ses titres, soit 35,8 % du capital, dans les trois mois. Cela ne signifie pas pour autant qu’Apollo sortira entièrement du capital dans ce délai.
S’il est mené à son terme, ce désengagement, effectué à un prix maximum de 24,2 dollars, rapportera à Apollo près 910 millions de dollars. A la clôture lundi, le titre valait 25,3 dollars. L’autre grand partenaire anglo-saxon de la société, le groupe minier Rio Tinto, a soldé ses parts en décembre. A terme, Bpifrance (ex-FSI) devrait ainsi devenir le premier actionnaire de la société, avec 12,2% des parts. « L’opération devrait permettre à Constellium d’avoir un flottant plus large, c’est une bonne chose pour l’entreprise puisque cela renforce son indépendance », estime Bertrand Finet, directeur exécutif chez BPIfrance. Selon lui, le fonds français devrait se maintenir à 12,2 % du capital et garder le même poids dans la gouvernance du groupe.
Beau parcours
Réputé pour avoir été un très bon investissement pour Apollo, Constellium a réalisé un beau parcours en bourse depuis sa cotation en mai. Le titre a pris près de 68 % depuis le mois de mai, après des débuts en Bourse pourtant hésitants. Ces anciens actifs de Pechiney avaient appartenu successivement à Alcan, puis Rio Tinto. Début 2011, le groupe minier en avait cédé le contrôle au profit d’Apollo et de BPIfrance.