Le Progrès –
En difficulté depuis plus de dix ans, l’entreprise avait été condamnée coupable d’homicide involontaire suite à un accident en 2009 ayant coûté la vie à deux ouvriers.
Une explosion avait entraîné la mort de deux ouvriers, le 17 février 2009 chez Alcome Fonderie. Photo archives Progrès
La fonderie Alcome, était en procédure de sauvegarde depuis 2012.
Au-delà des difficultés du secteur, l’entreprise ne semble ne jamais s’être vraiment remise de l’accident qui avait causé la mort de deux ouvriers en 2009.
Le 17 février de cette année, une explosion s’était produite dans un atelier lors d’un test pneumatique visant à vérifier l’étanchéité de refroidisseurs destinés à Areva. Le puissant souffle avait projeté les métallurgistes à plusieurs mètres. Deux salariés, âgé de 45 et de 52 ans, avaient perdu la vie.
Reconnue coupable d’homicide involontaire, Alcome avait été condamnée en 2013, de nombreux manquements en termes de sécurité ayant été relevés. Elle avait notamment écopé d’une amende de 200 000 euros. Le chef d’entreprise, poursuivi également pour homicide involontaire, avait été relaxé. Suite à cet accident, Areva avait cessé toute collaboration avec la fonderie couramiaude.
Selon les dernières informations officielles, l’entreprise née en 1988 comptait moins de 20 salariés, et avait réalisé un chiffre d’affaires en 2020 de 856 000 euros.
Alcome Fonderie été placée en liquidation judiciaire le 27 avril.
Ce fabricant de pièces en aluminium pour l’industrie ne comptait plus que huit salariés, contre 24 lors du démarrage, en 2012, du plan de sauvegarde dont elle n’a pu honorer la dernière annuité.