La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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jeudi 07 Nov, 2019

À Tavers (45) , l’entreprise Scoval fabrique des mega robots pour l’industrie

La République du Centre

À Tavers, l’entreprise Scoval fabrique des mega robots pour l’industrieLe robot Obélix vient d’être installé dans l’usine Proferro à Ypres, en Belgique.

Connue pour ses malaxeurs industriels, Scoval Fondarc, à Tavers, veut développer son activité de robotique.
L’entreprise Scoval vient de livrer Astérix et Obélix à la Belgique ! Il ne s’agit pas ici des deux héros de la célèbre bande dessinée française, mais d’un duo de robots développé par cette société taversoise pour un client belge : Proferro.

Scoval a déjà conçu quatre robots pour cette fonderie qui produit, entre autres, des pièces pour le ferroviaire ou la construction. Ces contrats ont représenté près d’un million d’euros en trois ans.

À lui seul, Obélix compte pour près d’un tiers du chiffre d’affaires réalisé cette année (1,5 million d’euros).

Le dernier fabricant français de malaxeurs
Au départ, Scoval (pour Scop Val de Loire) conçoit des malaxeurs et contrôleurs de sable vert pour la fonderie. Le sable vert étant le matériau qui compose les moules qui reçoivent le métal en fusion. L’entreprise tarversoise est la seule à fabriquer ce type de matériel en France. « On est le dernier des Mohicans ! », sourit Thierry Cheneau, le gérant.

Mais ce marché de niche ne suffit plus. « La fonderie est en perte de vitesse, même à l’étranger, et cela devient compliqué pour des petites structures comme la nôtre », déplore-t-il.

Alors, depuis deux ans et demi, la Scoval développe une branche robotique. Ses premiers clients viennent de la fonderie, son domaine historique. « On se positionne sur des robots de manutention lourde, capables de soulever des charges jusqu’à deux tonnes », précise Thierry Cheneau.

Astérix et Obélix en sont deux beaux exemples. Avec son bras de 2,50 mètres pivotant sur six axes, Obélix saisit des pièces de 600 kg et les dépose sur la ligne de production avec une précision inférieure au millimètre. Il a fallu près d’un an pour le concevoir.

Se tourner vers d’autres secteurs industriels

L’entreprise souhaite aujourd’hui se tourner vers d’autres secteurs industriels. Thierry Cheneau a d’ailleurs recruté un apprenti pour prospecter les différentes entreprises manufacturières de la région.

« Nos robots peuvent trouver des applications dans la logistique, la plasturgie, l’agroalimentaire…, partout où il y a des manutentions à risque ou pénible, fait valoir Thierry Cheneau. Ils s’intègrent sur des lignes de production existantes et peuvent contrôler, manutentionner, assembler, graver, souffler, nettoyer… » Et tout ça, sans potion magique !

Historique
Scoval est née en 2006, à la suite de la liquidation de Fondarc, qui existait depuis 1981. L’entreprise est une Scop (société coopérative et participative). Elle a été fondée par quatre anciens salariés de Fondarc et réalise entre 60 et 80% de son chiffre d’affaires à l’export. Huit personnes travaillent actuellement chez Scoval, auxquelles s’ajoutent deux apprentis.

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