aujourd’hui, on est à 0% », déplore la patronne, Siv-Chheng Tiv. L’entrepreneure a racheté l’entreprise à la famille Obertino il y a trois ans : « ils m’ont dit qu’ils n’avaient jamais vu une telle situation, normalement nous fabriquons beaucoup de cloches entre août et novembre, c’est la saison des comices. » Au sous-sol, dans la fonderie, il y a quand même quelques cloches, fabriquées en amont pour des événements, elles sont personnalisées : « On a travaillé des heures sur des cloches qui ne seront jamais vendues, parce que les fêtes ont tout simplement été annulées. »
J’ai peur de devoir me séparer de la moitié des salariés
Avec une activité en berne, les employés ont été placés au chômage partiel. Mais, ils ne pourront peut-être bientôt plus en bénéficier. En effet, ce dispositif va être réservé aux entreprises rattachées au secteur de l’événementiel. Et même si toutes les commandes d’Obertino sont liées à des événements, l’entreprise est classée « métallurgie ».
,une franc-comtoise formidable qui embellit les Montbéliardes avec ses cloches en bronze !
Siv Ccheng-Tiv a déposé une demande pour changer de statut, mais si celle-ci est refusée, elle sera contrainte de licencier des employés. « J’ai peur de devoir me séparer de la moitié de mes salariés », soit cinq ou six personnes. Et ces licenciements poseraient un véritablement problème, car les fondeurs maîtrisent un savoir-faire régional difficile à acquérir. « C’est une formation longue, je ne peux pas retrouver un fondeur facilement, alors si je dois licencier, j’ai peur de ne pas pouvoir ré-embaucher ensuite », s’inquiète la cheffe d’entreprise.