Paris, 1665. 

Dans une France encore marquée par les guerres de religion, l’heure est aux grandes réformes et à la centralisation du pouvoir. Louis XIV s’entoure de plusieurs ministres, dont le célèbre Colbert. Ce puissant contrôleur général des finances veut développer l’industrie et le commerce extérieur de la France. Il est très intéressé par ce qu’on appellera bien plus tard l’industrie du luxe. Un objet l’attire tout particulièrement : les miroirs, qui sont très à la mode, notamment depuis Catherine de Médicis.

Du goût pour les « cabinets de miroirs » à la galerie des Glaces de Versailles, il n’y a qu’un pas, que la Manufacture royale de glaces de miroirs franchira aisément, avant de se renommer « Saint-Gobain » et de s’envoler vers d’autres destins. Car qui aurait pu prédire que la soude, nécessaire à la fabrication du verre, allait entraîner l’entreprise vers la chimie, les engrais, et bien plus tard les matériaux de construction ?

Qui aurait pu croire, alors que son cours de Bourse était au plus bas à la fin des années 1960 et qu’elle se retrouvait convoitée par BSN et Antoine Riboud, qu’elle allait rebondir et devenir plus forte en se mariant avec Pont-à-Mousson, le fabricant de tuyaux de fonte ? Que de ces deux maisons que tout opposait, allait émerger un groupe renouvelé et consolidé ?

Dans cette vidéo, nous vous emmenons à la découverte d’un groupe qui a toujours été ouvert sur l’innovation et qui y a puisé son renouveau, mais sans jamais se précipiter. Ou comment le temps long a façonné un géant, qui avait pourtant tout construit sur du sable.