Notre-Dame de Paris : pour ces quatre salariés de Loire-Atlantique, c’était le chantier de l’année
La fonderie Lemer, au Loroux-Bottereau, a participé à la reconstruction de Notre-Dame de Paris. 26 fleurons en plomb ont été réalisés par l’équipe de quatre salariés.
Ils s’appellent François Chatelain, Richard Potiron, Yann Beucher et Cyril Besson et font partie des 2 000 ouvriers qui ont participé à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Ces quatre hommes travaillent pour la Fonderie Lemer, située dans la zone Noë Bachelon au Loroux-Bottereau (dans le Vignoble nantais), depuis presque 20 ans pour la plupart.
26 fleurons en plomb de 375 kg chacun
Leur mission était de réaliser, en six mois, 26 fleurons en plomb qui ornent désormais le toit de la cathédrale sur 35 m de long, au-dessus du chœur. A l’identique de l’œuvre d’art créée par Viollet le Duc en 1860.
Ces pièces, d’un mètre de haut sur 1,10 m de large, pèsent chacune 375 kg, sans oublier les épis qui vont avec, de 40 kg chacun.
Fiers et émerveillés
Deux semaines après la réouverture du monument parisien, ils savourent toujours autant.
L’équipe est fière d’avoir porté sa pierre à l’édifice à cet immense chantier et est émerveillée de voir cet édifice terminé.
Pourtant, la Fonderie Lemer n’était pas programmée à mener ce type de chantier. L’entreprise, dont le siège social est à Carquefou (près de Nantes) là où se concentrent les 56 autres salariés, a pour activité principale la fabrication de plombs de pêche.
« On est spécialisé également dans la création de quilles de bateaux notamment ceux du Vendée Globe, et la radioprotection médicale et nucléaire », complète Laurent Lécole, le patron.
Visite du chantier en octobre
Mais, grâce à la mise en relation d’un client (UTB – Union technique de bâtiment), Lemer a su répondre aux exigences de l’architecte de la reconstruction de Notre-Dame, dans un délai court de six mois, entre décembre 2023 et juin 2024.
« Le challenge était excitant, d’une technicité jamais explorée, alors que notre un emploi du temps était pourtant bien chargé », explique François Chatelain.
Avec ses trois collègues, il relève le défi avec brio. Une délégation de Paris est même venue en juin au Loroux-Bottereau, une visite qui a permis « de leur montrer ce que l’on savait faire ». En retour, comme récompense, l’équipe est partie sur place début octobre.
C’était une grande découverte. On n’a pas l’habitude de visiter un tel monument historique. On s’est rendu compte de l’ampleur de la tâche. Nos pièces font près de 400 kg, mais elles apparaissaient toutes petites de loin.